Notre demande de visa chinois à Bangkok

Notre demande de visa chinois à Bangkok

Précédemment, Nico a expliqué comment obtenir sans trop de difficultés un visa chinois depuis Bangkok. Maintenant, je vais vous raconter comment nous avons essayé, puis, après de nombreuses tentatives, réussi à obtenir ce fameux visa !

Visa chinois obtenu depuis Bangkok
Obtenir un visa chinois à Bangkok, c’est possible !

Lundi : arrivée à BKK

Nous sommes arrivés le lundi en fin de journée à Bangkok à bord du vol Mandalay – Bangkok et sommes allés loger dans le quartier le plus touristique de la ville, Kao San Road : c’était un choix de raison et non de coeur. En effet, nous nous souvenions que dans ce quartier il y a une agence de tourisme tous les deux pas, ouvertes jusqu’à pas d’heure le soir. On pensait donc leur demander de faire nos visas à notre place pour gagner du temps et de l’énergie (pas d’argent évidemment). Nous aurions dû nous douter qu’il y avait anguille sous roche car dès que nous prononcions le mot « chinese« , gloups, pas moyen de négocier, il faut le faire soi-même !

Mardi : découverte des horaires l’ambassade

Le lendemain matin nous avons passé du temps à préparer la paperasse pour le visa et sommes allés à l’ambassade avec les moyens de transports locaux : le temps de tout préparer et de se déplacer à l’ambassade, il était passé midi et évidement c’était fermé… Mais sur le site il était écrit ouvert de 9h à 17h : on s’attendait donc à une pause déjeuner, mais non… En fait les demandes se déposent seulement de 9h à 11h30. Loupé pour aujourd’hui.

Mercredi : premier espoir, premier échec

Le surlendemain nous sommes arrivés vers 9h30 à l’ambassade et nous n’étions pas du tout les premiers. Dès notre arrivée on a vite compris que cela semblait complexe : il y avait une queue à n’en plus finir à l’extérieur. Dans la file on se rend compte (à temps !) qu’il manque une photocopie : Nico part en trombe en expédition pour ladite photocopie et revient victorieux (et en sueur, évidement, c’est BKK). Mais une touriste m’a mis le doute en me demandant si nous avions des lettres d’employeurs. Et ben non ! Elle me dit qu’elle non plus puisqu’elle n’a pas de boulot…
Enfin nous rentrons à l’intérieur où là, la foule est au rendez-vous. On fait d’abord la queue assis où on attend un ticket qui par la suite nous donnera le droit de faire la queue debout pour s’approcher tout doucement du Saint Graal. Vers 13h nous pouvons donc présenter notre dossier pour la première fois, emplis d’espérance juvénile !
Recalés en même pas 10 secondes : billets d’avion Manille – Pékin puis Hong Kong – Tokyo suspects (les documents en français sont un peu complexes à lire il semblerait), pas de lettre d’employeur et de toute façon pas le droit de faire de demande pour 60 jours. Pour les français, c’est 30 jours maximum. Une lettre d’employeur… Nous voilà au fond de la salle à écrire des lettres à la main sur l’honneur comme quoi bla bla bla
Et hop c’est reparti pour un tour de queue. Heureusement j’avais volé un ticket tombé par terre pour avoir le droit de faire à nouveau la queue debout (plus de ticket obtenu durant la queue assise, plus le droit à la queue debout). Mais à 14h20 on entend un magnifique « Finish, too much people ! » Argggg !!! On comprend vaguement qu’en fait les guichetières font une pause jusqu’à 15h. Au point où on en est, on peut attendre 40 minutes de plus (surtout que Nico est sorti pour photocopier nos passeports en pleine page, car nous avions mis les deux sur la même coupée en deux mais cela ne convenait pas…). A 15h pétantes les revoilà, et à 15h40, le verdict tombe « Mais une lettre manuscrite, voyons, cela pourrait être un faux document. » Pour aujourd’hui l’essai visa chinois est encore loupé.
Pour la petite histoire, un thaïlandais bienveillant avec qui nous avions beaucoup discuté dans la queue, essaye de se renseigner pour nous… Et il nous trouve un contact dans l’ambassade (!!!) qui peut nous avoir les visas, peut-être, pour une somme de 75 euros : la nana avec le collier sécurité nous explique alors que c’est parce qu’il doit payer des « under table » On n’est pas étonné d’une telle proposition, mais dans l’ambassade  même, ça nous décoiffe un peu !
Pour la petite histoire numéro 2, la touriste sans emploi semblait faire la queue paisiblement : très curieuse, je suis allée la revoir. Elle avait trouvé quelqu’un en dehors de l’ambassade qui venait juste de lui faire tous les faux documents nécessaires pour 25 euros… Et elle, elle a eu son visa immédiatement ! Mais petite vengeance personnelle (ou grosse), c’est à elle que j’avais volé (sans le savoir) le ticket ramassé par terre qu’elle a ensuite cherché partout à corps et à cris…. Gnarf elle n’a qu’à faire attention à ses affaires !

Jeudi : quand on aime, on ne compte pas

Le sur-surlendemain nous voilà de retour à l’ambassade avec cette fois des billets d’avion nous permettant de rester 30 jours (quelle chance nous avons réussi à les échanger gratuitement, merci Delta, je crois qu’on a vraiment eu du pot, car sinon, c’était 500 euros de perdus !) et de magnifiques lettres d’employeurs. Nico en a une belle (et vraie) faite en urgence grâce à skype (merci internet qui marche en Thaïlande) et moi une encore plus belle… Et c’est reparti direction l’ambassade.
On maitrise le bus + métro pour y aller mais on décide de se payer le taxi pour y être encore plus tôt. C’est sans compter sur le trafic de BKK. J’ai déjà perdu 4 ongles dans le taxi à stresser avant d’arriver. A 8h30 nous voilà devant l’ambassade : nous ne sommes toujours pas les premiers, mais sommes là avant l’ouverture des portes. Et cette fois c’est nous qui avons le plaisir d’expliquer aux petits nouveaux les subtilités de l’ambassade chinoise. Queue dehors, queue assise sans ticket, et enfin queue debout avec ticket (et hop on en prend un chacun pour essayer d’en garder un en rab’ au cas où !)
A ce moment de l’aventure, on commence sérieusement à se demander si on va pouvoir honorer notre rendez-vous avec ma maman à Pékin : l’obtention des visas nous semble de plus en plus compromise. Dans la queue, debout on réalise avec stupeur qu’il y a une grave malfaçon dans ma lettre d’employeur… arghhhh ! Nico repart en courant refaire tout ça bien propre et va chercher le ministre en direct ! Ouf, il était dispo et signe le papier correctement. Nico est de retour à temps (en sueur évidement, dehors il fait 40 et à l’intérieur 15 : d’ailleurs cette fois je suis venue en pantalon, gilet et foulard…).
Fébriles, nous voyons nos documents passer les uns après les autres dans les mains de la guichetière qui semble les scruter d’un oeil trop attentif à notre goût (la veille on avait essayé auprès des deux autres filles, aujourd’hui on s’est rabattu sur la troisième car même s’il y a peu de chance qu’elles se souviennent de nous, on évite celle qui nous a déjà crié dessus et celle à qui j’ai dit que je ne pourrai jamais avoir de lettre d’employeur).
Première page, premier soucis : nous avons coché rush pour le visa pour l’obtenir en un seul jour : c’est impossible pour les français, c’est 4 jours ouvrés. Puis les pages s’enchainent et tout semble aller, jusqu’à ce que… elle arrive sur nos coordonnées en Thaïlande. Par ma faute, nous avons indiqué le numéro de téléphone de portable de Nico au lieu de celui de l’hôtel ! Arfffff je n’ai pas apporté la carte de l’hôtel dont on connait l’adresse par coeur maintenant, mais pas le numéro ! Et puis surtout, elle nous donne un papier libre et nous demande d’indiquer jour par jour notre itinéraire en Chine. Mais on n’a rien préparé ! A part Pekin et Xian c’est le flou total… Et voilà Nico parti à l’internet café pour trouver un itinéraire plausible (sans le Tibet, bien évidement !) et le numéro de l’hôtel.
Cette fois c’est sûr, c’est notre dernier essai. Nous écrivons nos itinéraires à côté du mec des tickets qui par erreur en imprime un : aussitôt que je le vois trainer, hop je le subtilise ! Par la suite, j’ai vu le garde chercher le ticket partout : mais ils n’ont qu’à faire attention tous ces semeurs de tickets ! Mais là en fait, on ne se démonte pas, on double tout le monde en disant que c’est la guichetière nous a dit de ne pas refaire la queue. Elle nous accueille d’une façon bienveillante et là, oooooooo miracle elle nous délivre le petit bout de papier rose tant attendu, tout en calmant nos ardeurs en nous annonçant que peut-être nous n’aurons pas les 30 jours demandés…
A 12h nous sortions de l’ambassade avec l’impression d’avoir été sélectionné à la nouvelle star : on brandit fièrement notre papier et les vigiles du RDC (ils connaissent bien Nico qui a couru dans tous les sens pendant 4 jours) nous applaudissent et nous donnent rendez-vous à mardi 9h pour venir chercher les visas définitifs !

Epilogue

Je sors éreintée de ce récit et c’est également éreintés que nous sommes sortis des ces quatre jours marathon. Nous avons donc dû passer six jours de plus à Bangkok pour attendre ce visa chinois (qui était prêt dès le lendemain au vu de la date indiquée…). Je pense que si nous n’avions pas eu rendez-vous à Pékin, nous aurions sûrement modifié notre itinéraire… Avec du recul nous pouvons dire qu’à tout inconvénient il y a un avantage, puisque même si nous avons moins vadrouillé en Chine que prévu, nous avons par la suite profité du Japon comme jamais nous aurions osé l’imaginer !

8 thoughts on “Notre demande de visa chinois à Bangkok

  1. Une sacrée aventure que d’obtenir un visa chinois à Bangkok ! J’avais demandé un visa pour le Vietnam à Bangkok et ce n’était pas non plus facile, mais le niveau de difficulté était bien moins élevé que pour vous. Le plus dur étant d’attendre plusieurs dizaines de minutes dans une pièce de 15m² avec 70 personnes à l’intérieur, c’est là où tu te dis qu’il est primordial d’arriver à l’heure d’ouverture…

  2. Bonjour

    Je me reconnais tellement dans ce récit..
    Aout 2014, la route est longue, sinueuse et difficile pour faire un VISA chinois à Bangkok… Le découragement psychologique est à son paroxysme, tant dans l’accueil froid, glacial, à l’anglais vulgaire « no have », « employment letter !! EMPLOYMENT LETTER » … des fous furieux..

    D’ailleurs rien à changé, c’est aussi 9h / 17 h sur leur site, et bien 9h / 11h30 en réalité pour les demandes de visa…

    PFF

    1. Un an et demi après rien a donc changé… à part le fait que maintenant de retour à la maison cette épreuve ne m’en parait plus une. C’est avec un sourire en coin (et presque nostalgie) que je repense à mes vols compulsifs de tickets !

  3. Salut pour moi ca c est tres bien passer pas difficile du tout juste un peu d organisation et de calme, j ai juste eu besoin de faire une fausse attestation d employeur car je suis auto entrepreneur…et pas envie de leur expliquer donc en 5 minute je me suis fait une petite lettre d employeur apres il faut reunir tout les doc le billet d avion, le compte en banque etc…ils sont sympa avec moi il ont ete tres respectueux et courtois il y a du monde il faut etre courtois et attendre son tour avec patience ca marche tres bien je suis arriver a l ouverture pour voir mon dossier traiter en 1 heure R A S

  4. Ca devient vraiment la merde pour faire des visa.
    Le pire c’est que c’est la France (et les USA) qui a commencé à compliquer la procédure… la Chine s’est donc mise à jour avec les même genre de conneries demandées !

    C’est infernale.
    Et encore, votre conjointe n’est pas chinoise, sinon le stress serait encore plus lourd et la sensation d’injustice plus grande…

    Bon courage pour vos autres voyages.

  5. Bonjour à tous depuis l’installation de nouveaux bureau à Bangkok les dépots et demandes de visa pour la Chine ont facilité les démarches depuis la station MRT Phetchaburi prendre la sortie n° 2 en sortant prendre à gauche et les bureaux se trouvent à environs 500m sur le même trottoir 5é étage pour éviter les pertes de temps lorsque vous allez retirer les documents en vu de la demande prenez soin de demander le petit exemplaire de certificat à rédiger sur ordinateur uniquement il y a un shop au 2é qui vous permettra de le rédiger une photo photocopie du passeport preuve d’hébergement(hôtel ou ami) de votre séjour en chine plus photo copie du billet d’avion avec ces documents en main la demande est un jeu d’enfant le coût du visa dépendra de votre demande et de vos besoins
    comptez en 1250 bht et 5650 bht

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