Bohol : Tagbilaran, Panglao et Baclayon
Après la découverte des îles de Siquijor et de Negros, nous nous rendons sur l’île de Bohol célèbre pour ses tarsiers, ses Chocolate Hills et ses plages, encore et toujours comme partout aux Philippines : c’est d’ailleurs en en découvrant quelques-unes que nous commençons notre périple à Bohol.
Tagbilaran, capitale de Bohol
Depuis Dumaguete – où nous venions de passer quelques jours – il est facile de se rendre à Tagbilaran puisqu’il y a un bateau quotidien direct et assez rapide (2 heures et demie). Heureusement tout de même que nous avions du temps et qu’une journée consacrée à un trajet ne nous met pas en retard sur notre non-itinéraire car bien qu’arrivés au port à 10h30, le bateau n’était annoncé qu’à 15h ! Sur internet nous en avions repéré un d’une autre compagnie à 13h mais il partait peut-être d’un autre port car nous ne l’avons pas vu…
Bref, nous avons eu du temps pour écrire nos articles de blog en attendant le bateau ! En plus comme la compagnie Ocean Jet oblige à enregistrer les bagages de plus de 15 kg et plus grands que 45 cm, on peut aller se balader en ville sans les sacs.
Trouver un hébergement
Comme à notre habitude, nous n’avons rien réservé et partons donc au petit bonheur la chance pour trouver un hébergement. Parfois on triche un peu et on utilise les infos des cartes d’Open Street Map pour avoir une idée de la direction à prendre (certains hébergements sont indiqués). Là, on a eu un coup de veine : on trouve un hôtel flambant neuf pas encore baptisé ! Le staff nous a en effet demandé s’il n’y avait pas de soucis qu’ils passent à 9h pour effectuer le “blessing” de l’hôtel…
Il s’agit donc du GV Hotel à 780 pesos la nuit. Très lumineux (pour les chambres avec fenêtre !) et assez calme car ne donne pas sur une grande rue.
Louer une moto
Au port, il n’y a que l’embarras du choix. Les prix sont malheureusement beaucoup plus élevés qu’à Siquijor : 500 pesos la moto par jour contre 250 la dernière fois ! Après réflexion intense de notre part, on se décide pour garder la moto tout le séjour à Bohol pour pouvoir tout faire en moto : dur dur de négocier, ce sera 400 par jour finalement.
Île de Panglao
Première destination : Alona Beach. Nous aussi on veut voir de quoi il s’agit ! J’avais lu pas mal d’avis sur internet et m’attendais à ne pas trop aimer. A notre premier arrêt, je suis tout de même émerveillée ! L’eau est magnifique, le sable très fin, il n’y a presque personne et je n’ai qu’une envie, me baigner mais nous n’avions pas pris nos maillots… On discute un peu avec un pêcheur qui lui se baigne pour bosser – ça me recadre immédiatement – et en fait on réalise que nous ne sommes pas encore à Alona Beach. Qu’importe, l’endroit est magnifique et on est content de notre premier arrêt.
On continue donc la découverte du lieu et au fur et à mesure que tous les panneaux d’hébergements inondent la route, on comprend qu’on s’en rapproche dangereusement… Il y a tellement d’offre que cela en devient oppressant pour moi et je suis ravie de ne pas avoir de choix à faire puisque nous avons décidé de rester en ville ! Arrivés sur la plage d’Alona, tout ce que j’avais lu sur ce lieu s’éclaire : il n’y a en fait que des bateaux les uns à côté des autres (pour aller plonger, faire du snorkeling, regarder les dauphins, faire du island hopping…), des rabatteurs pour ces bateaux et des restos en face. On s’offre tout de même un plat de pancit bihon les pieds dans le sable et je ris un peu sous cape des mésaventures des personnes installées derrière nous. Cela fait en effet 15 minutes que je les entends parler des prix de ci, de ça, pour aller par là, pour dormir là-bas, et comment faire pour moins cher… et me demande ce qu’ils font dans un resto à touristes s’ils sont si limités sur leur budget. Et évidemment la douche froide se produit quand leurs salades césar arrivent sur la table : il manque le parmesan (y en a-t-il vraiment ici ?), à la place du poulet il y a du bacon et les 3 feuilles de salade les laissent sur leur faim…
Après cette pause, on reprend notre fidèle destrier pour aller découvrir le côté nord ouest de l’île qui s’avère être aussi très joli et beaucoup plus tranquille.
Baclayon
Dernier arrêt de la journée à Baclayon où se trouve une église catholique datant de 1727, a priori la plus ancienne d’Asie. Elle a été terriblement endommagée par le tremblement de terre de 2013 mais le chantier pour la rénover a l’air de bien avancer : il est même possible d’entrer dans une partie de l’église.
Il est à présent 16 heures, la température devient enfin un peu plus clémente et on se balade dans cette petite ville où de nombreuses maisons datant des années 1850 (présence espagnole) sont visibles. Mais finalement ce qui aura le plus retenu notre attention furent les joueurs de Mahjong fort sympathiques avec qui nous avons passé un agréable moment. Nous avons même pu goûter une spécialité locale, le Ginataang Bilo-Bilo : une mixture servie chaude à base de lentilles, bananes, noix de coco, patates douces, sucre, tapioca et sûrement encore d’autres ingrédients. Incroyable mais vrai : c’est un délice !
Les présentations avec Bohol ayant été faites, nous sommes maintenant prêts pour aller à la découverte des chocolate hills. Habitués à prendre notre temps, nous avons parcouru ce site pendant plusieurs jours et j’ai donc ainsi le sujet du prochain article !