
Trois expériences culinaires inoubliables
C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes
Vérifions ensemble ce vieil adage en nous intéressant à la cuisine des cuisines : celle des gargotes évidemment !
Cet article participe à l’événement inter-blogueurs « Voyager blogs » organisé par le blog Lecoindesvoyageurs.fr et dont voici la présentation pour cette deuxième édition : 3 expériences gastronomiques surprenantes en voyage.
Vous avez dit gargote ?
Par vieux pots, faut-il comprendre sales, souillés, poisseux ? C’est ce que voudrait nous faire croire notre cher wiktionaire lorsqu’il parle de gargote :
(Péjoratif) Restaurant bon marché, à la cuisine de mauvaise qualité.
Pourtant, nos plus beaux souvenirs culinaires de voyage sont dans ces gargotes. Bon d’accord, les pires aussi, comme peut en témoigner cet autre article sur la nourriture en voyage qui ne contient que des histoires vraies (ou presque) :-).
Vous l’aurez compris, la définition est à 50% vraie seulement ! C’est toujours bon marché mais souvent très bon ! Nous vous proposons donc un petit voyage culinaire sur le meilleur, sur le surprenant et parfois le pire des repas dans les gargotes d’Asie. Suivez le guide !
Il était une pho au Vietnam
Comment parler de gargote sans évoquer les Phở ? Une véritable institution au Vietnam ! C’est une soupe composée de nouilles de riz et de viande (boeuf ou poulet la plupart du temps). Les meilleures ont un bouillon qui a cuit pendant plusieurs jours ! C’est le plat de rue par excellence, on en trouve absolument partout dans le pays et c’est exquis !
Le Pho ressemble trait pour trait à ceci :

Il ne faut pas confondre le Pho avec le Bún bò Huế, souvent plus piquant, bien que les deux soupes soient ressemblantes.
Nous en avons mangées souvent et de toutes les qualités. Un plat qui a son petit avantage puisque comme il est cuit de longues heures, il y a peu de risque de contracter une saloperie. Bref, à consommer sans modération, partout et à toute heure !
Notre meilleur Pho est sans conteste celui que nous avons pu déguster à Hoi An, au marché :

Vous voyez cette dame en arrière plan ? Cette fabuleuse cuisinière avait préparé directement dans sa cuisine familiale un chaudron rempli de ce fameux bouillon. Elle le trimbale ensuite sur son chariot à roulettes et le vend dans la rue. Elle installe son restaurant rudimentaire à l’aide de ces petites tables en plastique très élégantes et on déguste le tout assis à trente centimètres du sol au milieu du marché. Pour la petite anecdote, il était quasiment 15 heures et il faisait très faim. Après le premier bol, Nico avait envie d’un peu de rab : notre cuisinière du jour semblait ravie et a bien rigolé de son appétit ! Au-delà du contenu de l’assiette, c’est toute cette ambiance qu’on aime dans les gargotes, tout cela fait complètement parti du folklore ! Ces gargotes là, vous ne les trouverez pas dans vos guides, alors, n’hésitez pas à vous installer et à déguster car ce que vous mangerez risque bien de réveiller vos papilles. Un véritable coup de coeur !
Tout est bon dans le cochon

Ce vieil adage n’est pas forcément surprenant, mais quand on a l’occasion de le vérifier, on s’en lèche les cinq doigts et le pouce ! Pour vraiment découvrir la gastronomie balinaise, il est impensable de ne pas goûter un babi guling. C’est une institution à Ubud et les fameux guides divers et variés recommandent chaudement de s’y rendre. Mais peut-on vraiment faire confiance aux tuyaux souvent percés des guides ? Là, pour une fois, pas d’hésitation car tous les balinais rencontrés nous ont conseillé le même endroit : le Ibu Oka. En arrivant, bonne impression d’ensemble même si forcément beaucoup de touristes. Ambiance repas de rue amélioré et non restaurant qui se la pète. Au mur, une carte simple (en anglais), c’est la politique du plat unique, gage de qualité. On quitte nos tongs, on s’assoit par terre, on bave devant le cochon qui rôtit sur sa broche et on déguste. Et là, mmmm entre le boudin, la peau caramélisée, le morceau de lard, la côte, c’est juste épicé comme il faut, bref parfait !
Il semble que depuis quelques temps, suite au succès grandissant de ce plat auprès des touristes, le restaurant se soit agrandi… Il est maintenant possible de déguster du Babi Guling un peu partout à Ubud et dans sa périphérie. La petite cantine familiale serait-elle devenue une usine qui aurait perdu de sa superbe ? En tout cas, une chose est sûre, nous retournerons vérifier ça sous peu 🙂 !
Les insectes sont nos amis
Ce n’est pas une spécialité asiatique puisque nous avions déjà eu la chance de déguster quelques-uns de nos amis insectes au Mexique. Pour rester dans le thème de l’Asie, nous évoquons ici notre expérience surprenante en Thaïlande. En plus, nous avons des photos !

Bon, on doit avouer qu’on avait bien cherché à être surpris puisque nous avions vus ces insectes et les avions sciemment commandés (non ce n’était pas une erreur due à une impossibilité de déchiffrer la carte). Contrairement au Mexique où nous les avions dégustés dans un cadre très propret (je me demande même s’il n’y avait pas une nappe en tissu !), ici l’ambiance était beaucoup plus aux coudes qui collent sur la table. L’éclairage au néon était fatal pour les humains et les insectes, alors la loi de la jungle fut impitoyable ! Nous nous sommes vengés de tous leurs petits frères et sœurs qui à un moment ou un autre nous ont enquiquinés lors d’un moment agréable. En vrac : les fourmis qui nous envahissent parce qu’on a posé notre paquet de Pépito sur la fourmilière, les larves qui nous répugnent, les sauterelles qui nous sautent dessus alors qu’on est tranquille les doigts de pieds dans l’herbe et je ne parle pas de tous les petits c*** qui entrent dans nos yeux et narines lors d’une super balade à vélo ou à moto ! Donc, est venu le moment de la vengeance : je vais vous manger et vous aimer !

Bon ok, il restait quelques pattes de sauterelles, quelques abdomens et des bouts d’ailes de fourmis … Au final, ce n’est rien de plus qu’une bonne poignée de chips, mais cela vous assure tout de même un bon souvenir de repas et des trucs marrants à raconter !
10 thoughts on “Trois expériences culinaires inoubliables”
Tout me donne envie…sauf la dernière partie…
Vivant, ils me font peur. Et sur vos photos aussi. Peut-être qu’en vrai j’aurai plus de courage!
Par contre, Nico on ne te reconnait (presque) pas sur aucune des photos. Peut-être la jeunesse envolée? hihi
tifleur Articles récents : Ballades parisiennes et point de croix
Hum ! Le pho c’est tellement bon ! J’ai hâte de déguster du cochon à Bali ! QUant aux insectes j’avoue que je suis moins pressée ! Mais bon, l’aventure, c’est l’aventure ! 😀
Bravo pour votre article en tout cas !!
Hmmm en effet, ça donne faim tout ça !
J’ai hâte de tester toutes ces spécialités locales (oui, même les insectes).
Et je confirme, j’avais à peine reconnu Nico sur les photos ò_Ô
Mais la barbe ça change un homme (les années aussi…).
On me reconnaît quand même bien, c’était il n’y a pas si longtemps 🙂
Hummmm! Que de bon souvenirs je retrouve là! J’en salive encore!
Il ne nous reste qu’à gouter le pho vietnamien…bientôt j’espère!
Quant à la dernière partie : n’oubliez pas « les insectes sont nos amis, il faut les aimer aussi! »
Il faut les aimer aussi, bonne conclusion ! D’ailleurs, j’en connais qui ont remis ça depuis et qui en ont même dégusté des préparés maison…
Les insectes, infecte !!!! Je pourrais jamais mais bravo à ceux qui ont ce courage 😉
Le pho c’est juste délicieux, j’en refais de temps en temps chez moi pour en retrouver les saveurs 🙂 par contre pour les insectes, je passe mon tour! 😀
Ouh, je tombe sur cet article des lustres après sa publication, mai ça fait toujours bien saliver. Hâte de pouvoir revoyager comme avant 🙂