Stop au Japon : notre road trip

Stop au Japon : notre road trip

Descente d’avion, premier transport aéroport-centre ville, première claque financière (3700 yens chacun, environ 30 euros) et premières inquiétudes : comment allons-nous réussir à tenir notre budget au Japon ? Une solution s’impose pour ce qui concerne le poste des dépenses liées aux transport : le stop ! Évidemment le stop est un moyen économique de se déplacer mais c’est aussi bien plus que ça…

L’auto-stop dans le monde

Nico fait du stopMoi je fais du stop, mais nos copains du Canada font du pouce et puis un peu partout dans le monde on fait du hitchhiking. Comme dirait un bon vieux dico, faire de l’auto-stop c’est l’action de demander aux véhicules en circulation de s’arrêter et de prendre un passager sur une partie du trajet. Mais avant de se lancer dans cette formidable action il faut se poser quelques questions : est-ce autorisé dans le pays que je traverse, y a-t-il des risques, comment être efficace ? Pour répondre à toutes ces interrogations, rien de mieux que d’aller faire un tour sur le wiki consacré au stop : Hitchwiki.

Prendre la route

Une fois tous les bons conseils lus et retenus de nos prédécesseurs plus aguerris que nous, nous avons compris que nous ne pouvions pendre la route sans un formidable ami : la carte routière du Japon où sont spécifiées les services area (les aires de repos version Japonaises avec toilettes ultra propres et restos en tous genres) de l’autoroute. Bercés de douces illusions nous pensions dégoter une carte bilingue japonais/anglais dans une grande librairie repérée sur internet ! Mais… on ne sait pas si on aurait pu trouver la carte car nous n’avons jamais trouvé cette librairie ! Qu’à cela ne tienne, nous nous contenterons de celles (uniquement en japonais) que l’on peut trouver dans tous les convenience stores tels que 7 eleven, lawson, etc… et grâce à google map nous avons traduit des noms de villes repères pour être capable de « lire » la carte. Voilà un bon outil de prêt ! Et en effet, sans elle et sans parler japonais nous serions sûrement encore à la périphérie de Kyoto !

Quelques panneaux et carte

Deuxième allié de taille, le fameux petit panneau. Enfin… les fameux petits panneaux que nous avions pris soin de préparer à l’avance (japonais oblige) et qui tout comme la carte, nous aurons été indispensables pour communiquer en japonais. Nous avions évidement préparé le nom de notre ville finale et de beaucoup d’autres en cours de route, mais surtout un panneau indiquant 次のSA (prochaine service area) : c’est ce dernier qui aura été le plus utilisé.

Tous les chemins mènent à Takayama

Nous voilà donc frais et dispo, le sourire aux lèvres (car oui, c’est aussi un bon allié) prêts à tendre le pouce et à baragouiner nos trois mots de japonais. Évidemment on s’est cru un peu plus malins que les autres et au lieu de suivre les bons conseils bien détaillés pour sortir d’une façon simple et rapide de Kyoto, nous avions décidé de commencer le stop à la sortie de la ville afin de rejoindre l’autoroute en voiture. En effet, les SA japonaises ne sont normalement pas accessibles à pied et il nous semblait incongru de sauter par dessus une barrière dans ce pays si respectueux des règles ! Ok, on a fini par y arriver sans payer de train et sans enfreindre d’interdits, mais nous aurons mis un peu plus de temps que prévu pour monter sur l’autoroute… Deux heures pour dix kilomètres, ce n’est pas une bonne moyenne 🙂

Tous les chemins mènent à TakayamaUne fois sur la première SA, un gros morceau est fait ! En effet, à chaque service area nous n’avons presque pas attendu : parfois nous avions encore les sacs sur le dos que l’on pouvait reprendre la route. Évidemment le plus dur est donc d’entrer et de sortir de l’autoroute, sauf quand en court de route vous rencontrez Hiromishi et Yukimi !

Nous sommes au bout de l’aire de repos, bien visibles dans le virage et cela fait déjà quatre conducteurs qui s’arrêtent mais qui sont désolés quand ils réalisent qu’ils ne prennent pas l’embranchement qui nous intéresse. Quand tout à coup, fenêtre ouverte, cheveux au vent et sourire aux lèvres Hiromishi arrive et nous fait signe de monter. Attendez ! Essayons d’échanger quelques mots d’abord : quel bonheur, nous pouvons parler anglais ! Nous lui expliquons notre direction : il y va aussi, super ! Il nous demande notre destination finale, nous lui répondons Takayama, et là, c’est lui qui pousse un cri de joie « Oh, nous aussi ! ». Ce fut le début d’une magnifique aventure franco-nippone.

Quand le stop devient une vraie rencontre humaine

Hiromichi et YukimiUne fois passée l’euphorie d’avoir trouvé des conducteurs qui nous emmènent jusqu’au bout, la conversation s’engage et il y a tout de suite un très bon feeling entre nous. Hiromichi a 70 ans (nous ne le croyons toujours pas) et sa femme Yukimi 60 ans. Ils partent en week-end à Takayama, ils sont détendus et ont l’air bien contents de nous rencontrer. Et ils nous ont offert bien plus qu’un moyen de locomotion pour une partie du trajet. Premier arrêt tous les quatre : un bon pique-nique fait maison par Yukimi dégusté dehors au soleil : cela a un petit air de vacances en famille. Mais pas question de s’arrêter là. Ils nous feront découvrir à une autre SA les délicieuses glaces au lait de vache (spécialité de la région) que nous dégusterons face à une magnifique vue des Alpes japonaises et sa montagne blanche. Arrivés à destination, nous découvrons la vieille ville de Takayama ensemble. On rigolera plus d’une fois à goûter tous les sakés possibles et inimaginables de la ville. D’ailleurs, le saké jeune qui ressemble à du lait, beurk ;-). À l’heure des adieux, c’est avec une pointe de tristesse que je me demande si un jour nous aurons la chance de nous revoir… En tous cas, nous avons passé une journée de vacances en famille au Japon et cela n’a pas de prix, merci !

Peut-être avons-nous été particulièrement chanceux de faire une si belle rencontre. Mais la chance, il faut parfois savoir la provoquer ! Nous avons finalement parcouru les trajets Kyoto – Takayama – Matsumoto – Tokyo en stop sans aucune difficulté. Nous nous répétons sûrement mais nous voyageons car nous aimons découvrir des pays, des paysages, des nouvelles cultures, mais surtout car nous aimons les rencontres humaines. Vous l’aurez compris, le stop, c’est bien plus qu’un moyen de locomotion !

Mots clés qui ont permis de trouver cet article :
  • https://bicnic fr/stop-japon/

8 thoughts on “Stop au Japon : notre road trip

  1. Bonjour,

    Je prépare le voyage de mes rêves au Japon pour cet été, je pars 43 jours du 20/07 au 31/08. J’ai lu que l’été n’était pas la meilleure période pour visiter le japon en raison de la chaleur ajouté à l’humidité mais on n’a pas toujours le choix.
    Ce que j’aimerai, c’est avoir vos avis sur les itinéraires, les incontournables, et surtout les bons plans pour un budget ultra serré comme va être le mien.

    Merci.

    1. 43 jours, c’est génial ! Peut-être que l’été n’est pas la meilleure saison mais pour notre part nous y étions en juin, période que notre hôte japonais a qualifié de « rainy season » : à aucun moment les quelques gouttes de pluie rencontrées ne nous ont empêché de passer un formidable moment à parcourir et découvrir ce pays !

      Pour ce qui est des bons plans pour un budget serré, tu te doutes bien que le premier qui nous vient à l’esprit est le stop. En plus de nous permettre de voyager à moindre coût ce moyen de transport nous a permis de faire des très belles rencontres…
      Ensuite nous avons fait particulièrement attention au budget logement : les auberges de jeunesse avec lits en dortoirs sont les logements les plus économiques (et de notre expérience vraiment agréable, notamment la K’S House de Takayama) et permettent de prendre ses repas en utilisant les cuisines à la propreté irréprochable. Contrairement à notre habitude lorsque nous sommes en Asie du sud-est nous avons souvent réservé nos chambres (la veille pour le lendemain) pour être sûrs de respecter notre budget (la chambre double avec sdb privative la plus chère du coup nous a coûté 70 euros)
      Et enfin pour ce qui est du budget repas, nous n’avons pas pu nous permettre de faire de nombreux restos : nous nous sommes préparé à manger lorsque nous avions des cuisines à disposition et avons beaucoup mangé dans les « fast food japonais » qui pour quelques euros te permettent de manger ramens, tempuras, udons et autres spécialités.

      Par ailleurs pour l’itinéraire et les incontournables, tu as la chance d’être sur place bien plus longtemps que nous ! Evidement nous avons découvert Tokyo et Kyoto (pense au bus de nuit entre les 2 si le stop t’inquiète) et sommes ensuite partis dans les alpes Japonaises (en stop) qui nous ont juste donné envie d’y retourner 😉 En effet, nous avons parfois été frustrés de ne pas avoir notre propre voiture pour aller dans les plus petits villages et partir en rando au gré de nos envies.

      Ecrire ce long commentaire me donne envie d’écrire de nouveaux articles, je devrais m’y remettre, nous avons encore tant à partager !

      En tous cas n’hésite pas pour d’autres infos et bon voyage !

    1. Salut,

      C’est super à savoir comme info, nous y retournerons l’année prochaine durant notre prochain trip et la tente est certainement une très bonne option … s’il ne fait pas trop froid en avril 🙂

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