Tsunami de critiques pour The Impossible
Si vous êtes allés au ciné récemment (voir par exemple James Bond pour devenir débile comme Charlène des globe-croqueurs -désolée- ou dormir comme Nico -redésolée-) vous avez peut-être eu la « chance » de visionner la bande-annonce du nouveau film catastrophe sur le tsunami de 2004 : The Impossible. Avez-vous été bouleversés / intrigués / déroutés comme moi (et pas au sens où l’entendent Première et autres Ciné Machin) ?
Un tsunami d’éloges …
Premier problème, c’est typiquement le type de bande-annonce où on voit tout le film : et si c’est le cas, c’est prometteur…
Deuxième problème et non des moindres, le film a besoin de s’appuyer sur des éloges de journalistes qui se sont peut-être eux aussi endormis… « Un film catastrophe, émouvant et réaliste » selon Hollywood reporter. Catastrophe, pas de doute, le film a pour cadre un lieu du sud-est asiatique touché par le tsunami de 2004. Émouvant, forcément puisqu’il y a eu des milliers de morts, mais ouf ! Ewan Mac Gregor survit et sa jolie femme Naomi Watts aussi, puisqu’on les voit tout plein de boue dans la bande-annonce. Et enfin, réaliste, obligatoirement puisque c’est un fait réel !
Autre éloge venant de Screen International : « un hommage poignant à l’esprit humain et son indomptable volonté » . J’espère réellement me tromper et je préfère imaginer que la bande-annonce reflète très mal le film, car sinon on pourrait traduire cette critique en « un hommage poignant à l’esprit humain des occidentaux et son indomptable volonté » . En effet, les premiers et seuls visages asiatiques que l’on peut découvrir se font attendre 1 minute et 19 secondes sur 2 minutes de bande-annonce et ils ne sont là que pour consoler la jolie blonde… Et encore ! nous français avons de la chance, car dans la version internationale vous pouvez les chercher, vous ne les trouverez pas (d’ailleurs la fin est plutôt épique et vient bien enfoncer le clou !). Pour l’indomptable volonté, on ne pourra compter que sur Ewan qui tente de retrouver sa petite famille. Quant aux dizaines d’autres milliers de victimes, on n’en sait rien.
… Mais beaucoup d’interrogations !
Certes, de nombreuses familles en vacances ont vécu des drames terribles à cause de ce tsunami et jamais je ne me permettrais de minimiser l’horreur de cette tragédie. Néanmoins il ne faut pas oublier qu’il en est de même pour tous les locaux qui en plus de perdre leurs proches, ont perdu leurs amis, leurs maisons, leurs vies… Proposer un film catastrophe sur un fait réel sans donner l’impression de s’intéresser aux premiers touchés, ou sans même proposer en fin de bande-annonce un soutien financier qui pourrait être pris sur les bénéfices du film, cela fait plus que de m’étonner !
Pour conclure, j’aurais voulu dire :
Aller voir The Impossible, impossible !
Cependant, pour savoir, il vaut mieux voir. L’idéal serait quand même de se faire violence, d’y aller et de critiquer en toute connaissance de cause.
NB : et dire que j’ai dû me farcir la bande-annonce plusieurs fois sur Allociné pour vérifier que mon esprit ne m’avait pas joué des tours !
12 thoughts on “Tsunami de critiques pour The Impossible”
Houalalla, c’est surtout à regarder en streaming! Marre de payer pour de la marde!
ca c’est de la qualité :
http://d24w6bsrhbeh9d.cloudfront.net/photo/5849795_700b.jpg
Merci pour cette petite citation ! Ça sent en effet un peu le film egocentrique ! Genre même quand ça n’est pas arrivé chez eux, les américains ont besoin de rappeler qu’ils n’étaient pas loin. À voir ! Si j’ai des reducs et que les critiques sont pas trop trop mauvaises je le tenterai peut être et je vous dirai ce qu’il en est. (Enfin si je deviens pas trop débile pendant le film et que je perds tout esprit critique) 😉
Je me suis débarrassé de ma télévision au moment du tsunami de 2004 tellement je n’en pouvais plus de l’info spectacle diffusé en boucle.
La bande annonce de « The impossible » vue lors de la projection d' »Argo » m’a fait sortir de mes gonds: d’abord parce que je pense que je ne l’aurai pas vu si j’étais allé voir un film art et essai (et que je déteste me sentir ciblé genre « bon pour voir des grosses productions hollywoodiennes ») et surtout parce que faire un beau mélodrame sensationnel et émouvant d’une catastrophe naturelle exceptionnelle me semble totalement hors de propos; j’aurai préféré un sujet parallèle sur la réponse humanitaire (souvenez-vous de la position courageuse de la croix rouge à l’époque), les trafics parallèles qu’a engendré cet évènement, les points de vue des locaux et les années de reconstruction.
En bref c’est certain, je n’irai pas voir ce film (mais je vais attendre votre compte rendu !)
Ravie de voir que je n’ai donc pas été la seule à réagir à la vue de cette bande annonce… Suspens jusqu’à mercredi : qui se dévoue pour le visionner et ainsi alimenter les critiques ?
Il y a de fortes chances pour que j’y aille ! Je vous tiens au courant 😉
Je me souviens très bien du tsunami. Non que je fus sur place, bien au contraire : j’étais en famille et toutes les générations étaient choquées par le traitement de l’information. Et j’ai ressenti la même chose en voyant la bande annonce, comme tout le monde : mais où sont les locaux ?
Alors j’y suis allée, quand même. Le film est efficace : images spectaculaires, effets sonores, grosse musique. Tout est calibré : tu vas chialer !
Le film s’ouvre sur une phrase qui nous fera tous sortir de nos gonds : « des familles étaient en vacances là-bas, elles ont tout perdu ». Ouais. Mais elles, elles sont rentrées chez elles, après (enfin, les protagonistes sont expatriés au Japon, alors ils ont peut-être eu un effet de déjà-vu quelques années plus tard…). bruit assourdissant, l’image tremble, on est mal à l’aise : c’est l’avion qui passe au dessus du caméraman. Et pendant dix minutes on a droit au même type de plan pour bien nous le faire comprendre : il y a une menace.
Mais comme on ne vit pas dans une grotte, et qu’accessoirement on sait quel film on va voir, c’est pas une surprise : bam, la grosse vague. Et voilà, 2h de sang, bouillasse, pleurs, bobos, pour finir sur des retrouvailles à base de prénoms qu’on crie en boucle et de ralentis (je spoile pas, on sait dès la bande annonce que ça finit bien).
Et les thais qu’on voit : un employé de l’hotel au début, un vieux qui aide la famille, une infirmière et un chauffeur. Ainsi que quelques figurants à l’arrière plan. Et c’est malheureusement ce à quoi on s’attendait dès la bande annonce. C’est bien servi, les acteurs sont bons, le maquillage et les effets impeccables, mais ça manque d’un soupçon d’humanité. Le parti pris était de raconter l’histoire vraie d’une famille américaine, mais un soupçon d’intérêt pour le sort des locaux n’aurait pas nuit au film… :/
Oreille Articles récents : Projet Brel III : j’ai voulu voir ta soeur…
Merci de t’être dévouée pour avoir vu le film et parler ainsi en toute connaissance de causes : ton long commentaire confirme malheureusement tous mes soupçons…
J’ai bien aimé le film. Puisqu’il s’agit d’un film et non pas d’un documentaire, donc oublions tout de suite toute nécessité d’exactitude. Votree interprétation rejoint celle de certains critiques canadiens lorsqu’il est question de dire que le film ignore le drame des populations locales. Il est évident que vous n’avez pas compris une scène très importante qui ramène l’ensemble de l’oeuvre à cette dimension en relégant au second plan la tragédie vécue par les vacanciers lors de ce tsunami. Il faut vraiment que vous revoyez la fin du film, ou que vous la voyiez pour une première fois…
Nous n’avons pas vu le film, nous avons rédigé cet article en fonction de notre ressenti vis à vis de la bande annonce, pas du film lui même. Autour de nous, beaucoup de monde a eu la même réaction en ayant vu le film donc nous n’étions pas allé le voir… Nous essaierons cependant de le regarder bientôt pour qu’on puisse se faire notre propre idée !
Ok, honnêtement, en voyant la bande annonce je n’avais pas le goût de voir le film. Mais je fut finalement « embarqué » par la qualité des effets spéciaux. On réussit à nous faire bien sentir la violence du désastre et la force surprenante de l’être humain dans l’adversité… Même si on se concentre sur le drame d’une petite famille occidentale, c’est l’envergure de la catastrophe qui nous rejoint et on pense à toutes les victimes pendant le film…
Carol (mr) Tremblay Articles récents : Fin du voyage…San Jose Costa Rica
… Si je peux me permettre un autre commentaire. Lors du drame lui même en 2004, j’avais été révolté de voir que les médias ne s’intéressaient qu’aux drames des touristes, et qu’on ne faisait jamais mention de la population locale. Voilà donc aussi pourquoi j’ai trouvé le film fidèle à une certaine réalité. Mais personne à l’époque n’a lancé de hauts cris contre les journalistes… Il est plus facile de frapper sur les créateurs…
Carol (mr) Tremblay Articles récents : Fin du voyage…San Jose Costa Rica
Je viens de voir pour la première fois le film « the impossible » et je trouve que vos critiques sont un peu osées en sachant que vous n’avez vu que la bande-annonce. Toute l’histoire ainsi que les scènes sont tirés de faits réels ! Donc bien évidemment le film va se focaliser sur la famille qui a vécu ce drame. Comme le disait Carol(mr)Tremblay ce n’est pas un documentaire, (d’ailleurs dans les documentaires c’est surtout des locaux qu’ils parlent, de leur souffrance, des personnes qu’ils ont perdu et du travail qu’ils vont avoir à faire pour se faire un nouvelle vie) si le réalisateur avait du parler à la fois de la souffrance des familles, et des locaux, le film aurait duré 4h. Je suis d’accord sur le fait que les locaux ont vécu le même drame que les familles de touristes mais ça ne veut pas obligatoirement dire que les réalisateurs ne sont pas intéressés par la tragédie qu’ils ont vécu eux aussi. Le but de ce film est de montrer les personnages en train de lutter contre une force naturelle qui les dépasse. Mais regardez le film, et surtout la fin qui vous explique qu’il a été fait en hommage à la famille qui s’est battue pour survire et pour se retrouver !
Je voulais simplement dire cela, car je trouve que votre critique est très vite dite.