L’Alpine Crossing au Tongariro National Park : LE temps fort de notre road trip en Nouvelle-Zélande

L’Alpine Crossing au Tongariro National Park : LE temps fort de notre road trip en Nouvelle-Zélande

Voilà bien plus d’un mois que nous sommes sur les routes de Nouvelle-Zélande. L’île du Sud nous a enchanté par sa beauté et son côté sauvage. L’île du Nord est en train de nous charmer avec ses volcans et son activité géothermique. À notre arrivée au parc national du Tongariro, nos attentes sont fortes. Pourtant, dans un premier temps, c’est surtout de la déception que nous avons ressentie. Et pour connaître nos impressions dans un deuxième temps, il va falloir lire la suite 😉 !

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Découvrir le parc national du Tongariro

Arrivés un lundi en fin de journée dans le camping du DOC de Mangahuia, nous nous doutons que la météo ne sera pas favorable le lendemain. Qu’à cela ne tienne, cela nous fera une journée tranquille. Nous aurons le temps de nous renseigner au visitor center sur les différentes randonnées possibles du coin ainsi que sur la météo.

Le centre d’information est très bien fait : on lit les panneaux et regardons les vidéos et le film instructif de l’amphithéâtre. Rapidement, nous n’avons plus qu’une envie, faire la randonnée de l’Alpine Crossing. Nous sommes tout de même un peu étonnés, c’est bien la première fois qu’on voit autant d’explications si précises pour une randonnée…

Attendre la fenêtre météo pour l’Alpine Crossing

La ranger à qui l’on s’adresse nous permet de faire un point météo : nous sommes mardi, et il n’y aura aucune visibilité mercredi ou jeudi. En revanche, les choses devraient peut-être s’améliorer à partir du vendredi. Elle nous montre tout ça sur un site internet : on regarde bien quel est le site internet qu’elle utilise pour par la suite vérifier les prédictions au jour le jour.

Attendre minimum trois jours au même endroit sous une pluie battante ne nous fait que moyennement rêver. Alors, ni une, ni deux, une fois toutes les infos récoltées (dont celles sur les shuttles dont je parle juste après), nous filons au seul endroit de l’île où il fait beau ! Direction Hawke’s Bay à deux heures de route puis Napier un peu plus loin.

Nous vivons dans notre bulle et avons un peu oublié que le cyclone Gabrielle est violemment passé dans cette partie de l’île. Nous trouvons tout de même un super camping (privé pour une fois) qui nous permet de découvrir une petite partie de la baie d’Hawke en attendant que la météo s’améliore au Tongariro National Park.

Râler sur le fonctionnement des shuttles

Avec la ranger du visitor center, nous n’avions pas parlé que pluie et beau temps. Nous avions aussi évoqué l’argent. En effet, la randonnée de l’Alpine Crossing a, comme son nom l’indique, la particularité d’être un trajet d’un point A à un point B. Il faut donc trouver une solution de transport pour retourner au départ une fois la randonnée terminée. D’autant plus que les parkings aux extrémités du chemin sont limités à 4 heures de stationnement.

Bêtement, suite à notre expérience au parc national de Cradle Moutain en Tasmanie, nous pensons que c’est pris en charge par le DOC, avec peut-être une participation de notre part, mais probablement raisonnable. Que nenni ma foi ! Elle nous annonce que cela coûte en moyenne 50 dollars par personne ! Et elle ne fait pas la réservation, c’est à nous de faire ça en ligne… C’est la première fois que nous nous retrouvons à devoir payer pour faire une randonnée. Nous avons beau prendre le problème dans tous les sens, nous ne voyons pas comment nous passer de ce transport privé. Des recherches sur internet ne donnent pas grand chose pour le stop : finalement, cela aurait sûrement été possible. Mais, ayant attendu une petite semaine la fenêtre météo, on ne voudrait pas prendre le risque d’arriver très tard au départ de la randonnée…

Finalement, nous avons choisi l’option la moins chère avec parking à la fin de la randonnée et transport qui nous emmène au début. Si notre budget avait été plus serré, nous aurions pu appliquer le plan B que j’évoque dans la suite de l’article.

Et être récompensés

Prendre le départ du circuit touristique

Arrivés au parking pour la navette de 9 heures, on comprend un peu mieux pourquoi un tel système a été instauré. Il y a une belle manne d’argent à se faire pour les compagnies privées ! Nous n’avons jamais vu autant de monde à un départ de randonnée et la suite ne fera que confirmer nos premières (mauvaises) impressions.

Il s’agit finalement davantage d’un circuit touristique volcanique plutôt que d’une randonnée. Une fois dans cette optique, c’est un peu plus facile d’accepter le chemin quasi goudronné, les marquages tous les mètres et les pauses pipi organisées avec de multiples toilettes le long du chemin. Nous avons un peu l’impression d’être de retour dans les couloirs du métro tellement le chemin est usité ! Adieu donc l’idée de randonner comme nous avons l’habitude, mais il n’y a pas de raison que nous soyons les seuls à profiter de cet endroit. Car… Clairement, ce n’est pas pour rien que ce chemin a autant de succès !

Le volcan Ngauruhoe et le red crater

Le début de la marche en met très vite plein les yeux. Le volcan Ngauruhoe se dresse fièrement devant nous et le petit panneau à l’entrée du sentier nous fait sourire : c’est parti pour 19,4 kilomètres mais très probablement pas les plus durs de notre vie 😉. On commence cette balade en réalisant notre chance. Nous avons certes attendu presque une semaine que la météo soit favorable, mais nous n’espérions pas une si belle journée. Aucun nuage à l’horizon et très peu de vent : de quoi profiter pleinement du lieu.

Au loin, nous apercevons le Taranaki qui nous avait tant charmé quelques jours auparavant !

Les premières montées nous font doubler pas mal de monde : cela se voit que certains sont partis pour LA randonnée de leur vie et ne sont pas très à l’aise. Nous grimpons facilement : le plus difficile est de savoir patienter poliment derrière les boulets lorsque c’est trop étroit pour passer.

Lors de nos voyages précédents, les volcans ont toujours fait partie des endroits que nous avions le plus apprécié au monde. Nous ne tenons notre blog que lors de nos voyages au long cours (et encore) et de ce fait, au-delà de ceux évoqués aux Philippines et au Japon, nous avons aussi eu l’occasion d’en admirer en Indonésie, en Islande ou encore à la Réunion. À chaque fois, l’émerveillement est au rendez-vous. L’Alpine Crossing est de loin le chemin où la foule nous aura le plus surpris. Néanmoins, nous comprenons aisément que nous ne soyons pas les seuls à apprécier ces paysages volcaniques grandioses !

L’arrivée au red crater est un des plus beaux passages de la randonnée. Jusqu’alors on n’avait d’yeux que pour le volcan Ngauruhoe, à partir de là, c’est tout l’ensemble volcanique qui nous saute aux yeux. Le volcan, le red crater et les lacs en contrebas nous hypnotisent. Il faut vraiment y aller pour apprécier ce monde volcanique, car c’est encore plus invraisemblable que sur les photos. Dans la réalité, le lieu est tellement impressionant qu’on arrive presque à oublier les copains venus en nombre !

La descente qui fait un peu râler

Bon, c’est surtout dans la descente sur les débris volcaniques que certains copains ne sont plus si sympathiques que ça. C’est LE passage technique de la randonnée puisque c’est le seul endroit où le sentier n’a pas pu être aménagé. La vidéo du visitor center est parfaitement faite : certains touristes ont dû oublier de la regarder. Nous avons vu une dame tenter de descendre ce terrain meuble sur la pointe des pieds… Elle a dû passer un mauvais quart d’heure !

J’avoue que j’ai quand même fait une petite chute à un moment donné : je devais un peu en avoir marre d’attendre désespérément derrière les boulets en galère qui ne pensent pas à laisser passer de temps en temps.. J’avais hâte d’arriver aux lacs en contrebas car ils valent vraiment le coup d’œil. Et puis si je me moque de certains, il faut bien que d’autres puissent le faire de moi 😉.

Les lacs

Avec cette histoire de navettes, j’avais lu bien trop d’articles sur cette randonnée avant de la faire. Du coup, je savais un peu tout ce qui allait nous attendre et avais tout vu en photo. Pourtant, une fois sur place, la magie était tout de même au rendez-vous ! Le site est vraiment impressionnant.

Avec les odeurs d’œuf pourri, on est au coeur de ce paysage volcanique hostile où on aurait néanmoins envie de passer des heures à contempler ce monde étrange et fascinant.

Le retour

Une fois une dernière coulée de lave admirée, il n’y a plus que de la descente.

À présent, le paysage le plus volcanique est derrière nous. La végétation reprend doucement ses droits et hormis quelques fumeroles, la géothermie se fait discrète. La vue sur la mer et les montagnes environnantes n’est pas désagréable, mais n’est en aucun cas comparable !

Si nous n’avions pas pu nous offrir la navette, faire l’aller-retour depuis le parking de Mangatepopo Road jusqu’aux lacs nous aurait déjà parfaitement émerveillé. Nous sommes arrivés aux lacs 2 heures après notre départ. La descente étant plus rapide, nous aurions eu le temps de faire l’aller-retour en 4 heures avec même une pause avant de repartir. La deuxième partie des lacs jusqu’à Ketetahi Road n’est pas aussi magique et ne vaut pas forcément la dépense d’un shuttle privé.

Une photo bomb de plus pendant cette journée où j’ai pu m’en donner à coeur joie !

Y retourner le lendemain

Le lendemain au réveil, la météo est toujours aussi belle. Comment ne pas profiter à nouveau de cet endroit du monde si captivant ? Ni une, ni deux, nous remettons les chaussures et partons randonner dans le coin : direction les lacs Tama (du bas et du haut).

Incroyable, de ce côté il n’y a presque plus personne ! Certes, nous ne sommes plus au cœur des odeurs d’œuf pourri mais profitons encore des silhouettes plus qu’impressionnantes des volcans.

Au final, même si nous avons été décontenancés par la quantité de monde accueillie sur le chemin de l’Alpine Crossing, notre passage au Tongariro National Park restera, sans conteste, notre plus beau souvenir de l’île du Nord, voire de toute la Nouvelle-Zélande !

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