Le volcan de Taranaki : une très belle surprise dans l’île du Nord de Nouvelle-Zélande

Le volcan de Taranaki : une très belle surprise dans l’île du Nord de Nouvelle-Zélande

Notre voyage dans l’île du Sud s’est achevé un peu plus rapidement que prévu, qu’à cela ne tienne, cela va nous laisser plus de temps pour découvrir l’île du Nord ! Après quelques petits périples pour nous mettre en dans l’île du Nord, notre premier vrai temps fort fut la découverte du volcan situé le plus à l’ouest de l’île, le Taranaki – Egmont National Park -.

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Circonvolutions dans le sud de l’île du Nord

Fraîchement débarqués, nous ne savons pas encore comment organiser notre road trip dans cette nouvelle île. Cela fait un mois (et 3 semaines en Tasmanie) que nous sommes en pleine nature, nous n’avons pas très envie de retourner en ville. Pas de visite de la capitale pour nous.

Pour commencer doucement, on se dirige vers un camping du DOC qui nous offre la possibilité de faire du feu, et ça c’est un sacré plaisir de camping. On se balade dans les Pinnacles, chouette endroit, même si ce n’est pas obligatoirement un incontournable de Nouvelle-Zélande.

Au Cap Palliser situé non loin, les phoques nous ravissent : et dire qu’au début depuis le van j’avais dit à Nico, je crois en avoir vu deux ou trois ! Ils étaient partout, des grands, des petits, des marrons, des gris, des bruyants et des endormis. Merci les phoques !

Après cette petite étape, on finit par se décider. Direction le plus à l’ouest possible : le Taranaki / Egmont National Park. Nous ne le savons pas encore, mais c’est là que commencera réellement le deuxième chapitre de notre road trip en Nouvelle-Zélande.

Arrivée au Taranaki / Egmont National Park

Dans le précédent camping, pas de réseau : nous ne savons pas si la météo sera de notre côté et encore moins si des randonnées nous intéressent au Taranaki. Le guide n’est pas dithyrambique sur ce parc et nous ne savons pas du tout à quoi nous attendre. Nous prenons la route un peu inquiets : si cela se trouve, on est en train de quitter le beau temps pour foncer tête baissée dans les nuages…

Nous roulons et découvrons au fil de la route cette nouvelle île si différente de sa voisine du Sud. Le changement est flagrant : il y a de l’activité humaine ici ! Les paysages sont façonnés par l’homme : élevages, industries et villes. Sur les routes, il y a des « vraies » voitures et non uniquement des vans et autres véhicules de touristes. Il n’y a pas de points de vue tous les kilomètres. Bref, on sent la différence entre les îles et cela fait bizarre de quitter ces lieux si sauvages que nous avons connus ces derniers jours. Les paysages sont bien plus plats, sans relief et moins savoureux.

Quand tout à coup, je m’exclame. Oh, regarde ! Là-bas !

Au loin, nous voyons le Taranaki s’imposer. Nous ne le connaissons pas encore et le discernons mal, mais nous n’avons plus qu’une envie : nous en approcher le plus possible pour le rencontrer ! Sa forme conique parfaite prend le dessus sur toutes les plaines environnantes.

Cette arrivée a été un très beau moment. Le beau temps était là, mais une ceinture de nuages encerclait le volcan de façon assez artistique. Et pour coiffer la carte postale, il y avait un petit nuage juste au sommet, comme une petite bouffée de fumée. Imposant et très majestueux ce volcan. La photographie (prise le lendemain) rend mal la première impression qu’il nous a donné !

Au réveil, les nuages se sont dissipés et nous découvrons le volcan « tout nu ». On n’a plus qu’une envie, mettre le turbo et s’y précipiter ! On arrive !

Randonner sur le volcan un week-end de Pâques

Rejoindre le point de départ de la randonnée

Pourtant habitués au week-end de Pâques dans les pays catholiques, on se fait, une fois de plus, prendre au piège. En ce magnifique samedi de Pâques, nous ne sommes pas les seuls à vouloir nous rendre au Taranaki !

Ayant campé assez loin, dans une réserve de kiwis (dont j’aurai vu un derrière s’échapper dans la forêt), nous arrivons tard au volcan, aux alentours de 11 heures. Un panneau de travaux nous indique de ralentir car des files d’attente peuvent se créer. En effet, à 7 kilomètres de l’arrivée, nous nous retrouvons à faire la queue derrière de nombreuses autres voitures. Un panneau de travaux montre un stop, des plots oranges longent le bord de la route et une équipe semble s’affairer de façon nonchalante au loin. Des travaux peut-être. Un samedi ? De Pâques ?

Les moteurs s’éteignent un à un. Des touristes sortent de leur voiture pour prendre des photos : ah, il doit se passer quelque chose. Une traversée de moutons peut-être, nous en avons déjà croisées plusieurs. Un convoi exceptionnel ? Étonnant, des voitures font demi-tour… Quand, enfin, des véhicules arrivent dans l’autre sens, escortés par un pick-up de travaux. La personne au volant s’arrête auprès de chaque voiture en sens inverse. Ah, on comprend pourquoi c’est si long ! Cela doit être un passage à une voie avec un véhicule à suivre. Sauf qu’arrivé à notre hauteur, le gars répète à nouveau ce qu’il a dû dire à tous les autres devant nous. Le parking là-haut est complet. Il faut attendre que quelqu’un descende pour pouvoir monter : entre 3 et 4 heures probablement. Hein ? Quoi ?! Encore ce fichu accent kiwi, on n’a pas dû tout comprendre…

Mais bien sûr que si, nous avons très bien compris… Je vais me faire confirmer la situation auprès de celui qui bloque l’accès à la route. En effet, le parking le plus haut est plein. Néanmoins, il y en a un autre, là où nous sommes où il reste des places. Il veut bien que nous doublions la file d’attente si c’est pour se garer juste là. Ni une, ni deux, on se cale dans un coin et on recalcule notre randonnée qui vient de s’allonger en un instant de 14 kilomètres. Nous partons avec l’espoir qu’au retour nous pourrons faire du stop pour rejoindre notre van pour économiser au moins 7 kilomètres.

Commencer à marcher, enfin, mais dans la forêt

Nous voilà donc enfin partis : il est déjà midi ! Dans les sacs, on cale les frontales : il y a de grandes chances qu’on termine de nuit, surtout si personne ne nous prend en stop sur le retour.

Plutôt que de prendre la route asphaltée, nous avons la possibilité d’emprunter un chemin en forêt. Malheureusement, cette première partie est inintéressante : on parcourt simplement le chemin que nous aurions dû faire en voiture. À priori nous sommes les seuls à avoir suivi ce plan B parce que nous ne croisons personne sur ce sentier. Il y a plusieurs traversées de ruisseaux, dont une sur tronc d’arbre : c’est sûr au retour, de nuit, on passera par la route. Cette première partie est ennuyante mais facile.

À 13h30 nous arrivons enfin sur la randonnée prévue initialement mais catastrophe, le tracé ne correspond pas à la réalité. Depuis notre chemin perdu en Tasmanie, cela ne nous était jamais arrivé. Nous perdons donc un peu de temps à faire quelques aller-retour inutiles. Finalement, il est déjà 14 heures lorsque nous attaquons la randonnée prévue ! Il ne nous reste plus que 4 heures de lumière devant nous…

La randonnée prévue initialement

Après la traversée d’un super petit pont comme je les aime, nous entrons enfin dans le vif du sujet. Des trouées dans la forêt nous laissent apercevoir de belles vues sur le Taranaki. Puis, la suite de la montée nous fait sortir de la forêt et le spectacle commence.

D’un côté nous avons vue sur la plaine et la mer au loin. Il fait tellement beau que nous voyons particulièrement bien tous les environs. Nous discernons au loin d’autres volcans, notamment le Tongariro, mais ça c’est une autre histoire pour plus tard !

De l’autre, nous admirons le Taranaki. Nous voyons clairement le chemin qui nous attend ! Le chemin est particulièrement bien entretenu et balisé pour permettre à des hordes de touristes de découvrir des lieux.

Étonnement, et malgré le monde présent au parking, nous ne croisons presque personne durant cette randonnée. Seuls, nous profitons sereinement du volcan. La lumière du jour déclinant ne gâche rien à l’ambiance des lieux. Voilà encore une très belle randonnée.

Des allers-retour entre les parkings

Après concertation, nous décidons, vu l’heure et le fait qu’il va faire nuit dans quelques dizaines de minutes, de rejoindre la route principale dès que possible pour tenter le stop. C’était une riche idée, car à peine commençons nous la route, qu’un moteur se fait entendre. Nous levons le pouce et ce premier véhicule s’arrête. Comme nous l’espérions, nous ne sommes pas les seuls à terminer la randonnée à cette heure.

Le kiwi qui nous prend à son bord a randonné seul aujourd’hui : il a largement la place de nous prendre dans son gros et confortable 4×4 pick up. Nous échangeons sur la journée. Enfin… Nous essayons d’échanger sur nos randonnées respectives. Nous devons nous concentrer terriblement pour comprendre ce qu’il nous dit. Quel accent !! Quel retour en arrière pour nous de ne pas être parfaitement à l’aise en anglais… Nous nous demandons à plusieurs reprises si notre très bonne amie new-yorkaise avec qui nous avons passé nos dernières vacances aurait aussi du mal à le comprendre. On se dit que oui pour nous remonter le moral 😉 !

Nous voilà déposés sans effort à notre van. Il va faire nuit d’ici 10 minutes, a-t-on vraiment le courage de faire une heure de route de nuit pour retrouver un camping qui ne nous plait que moyennement ? Nous jouons la carte de la facilité et remontons camper sur le parking du visitor center. À cette heure, il n’y a plus la queue pour monter et des places se sont évidemment libérées.

La vue depuis le van est imprenable sur le volcan : de quoi voir qu’au fur et à mesure de la soirée les nuages s’amoncellent à sa base. En effet, le lendemain, au réveil, c’est la surprise ! Le volcan est invisible : quelle chance avons-nous eue !

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