Notre road trip sur l’île du Sud de Nouvelle-Zélande se poursuit et continue à nous en mettre plein les yeux. Étape courte et intense au Arthur’s Pass National Park : une journée et deux nuits sur place. Néanmoins, nous ne sommes pas prêts d’oublier l’ascension de l’Avalanche Peak, une randonnée en boucle, pour mon plus grand bonheur.

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Arrivée tranquille au Arthur’s Pass National Park

Après notre coup de cœur pour la région de Wanaka, nous avons fait un arrêt rapide à Franz Glacier sous un temps maussade. Pas de quoi en faire toute une histoire, et encore moins tout un article. La randonnée à Alex Knob restera dans nos annales car nous n’y avons pas vu grand chose d’autre que des nuages et un kea une fois le sommet atteint. Ensuite les jours se sont écoulés au fil de l’eau et de la pluie entre la découverte de sources d’eau chaude, les Amethys Hot Springs et le lac Mahinapua. En revanche, l’étape suivante, au Arthur’s Pass National Park, aura été un temps fort de ce voyage.

La météo, comme à son habitude, nous joue des tours et des détours. La route pour arriver au parc national est assez belle : pour nous, la découverte se fera lorsque nous en partirons ! En effet, c’est encore sous un temps plus que maussade que nous arrivons au camping du Klondyke Corner Campsite. La neige a l’air d’être tombée sur les sommets aujourd’hui, mais la météo nous annonce du beau pour le lendemain, croisons les doigts !

Ascension de l’Avalanche Peak

Une randonné annoncée comme très difficile

Quand nous nous réveillons le lendemain, pas d’inquiétude, nous pouvons gravir l’Avalanche Peak sans problème. La météo est favorable et le risque d’avalanche n’est pas encore présent. Cette randonnée est très courte, 7,7 kilomètres dont 1 de route pour faire la boucle, mais assez pentue, 1066 mètres de dénivelé annoncé. Nous avons lu beaucoup de commentaires sur ce parcours : certains évoquent la randonnée la plus dure et la plus belle de leur vie… Comme souvent, nous ne savons pas à quel point faire confiance aux différents commentaires et avertissements. Il est toujours compliqué de se positionner par rapport à un niveau de difficulté, surtout quand cela peut être dépendant de la météo.

Montée dans la forêt

Ce qui est sûr, c’est que la montée attaque immédiatement, et ce, sans aucun échauffement. Le sentier est très raide, logique pour avoir tant de dénivelé en si peu de longueur ! Il est néanmoins exactement comme nous les aimons : il n’a pas été remanié pour n’être plus que des séries de marches comme par exemple à Mount Cook. Il faut souvent escalader les cailloux et s’aider des branches et racines pour monter les escarpements. Il fait beau, cela ne glisse pas du tout, c’est une montée agréable car « authentique » !

Très rapidement nous voyons de la neige dans les sous-bois. Encore plus rapidement, nous prenons de grosses gouttes sur la tête. Il fait très beau : la neige des derniers jours se met à fondre. Néanmoins, nous sortons rapidement de la forêt donc, adieu les gouttes !

Vive la neige

La neige ne nous tombe plus sur la tête mais elle craque sous nos pas ! Une fois sortis de la forêt, nous commençons à admirer les paysages autour de nous.

En un mot, c’est magnifique ! Et plus on monte, plus c’est vrai.

La neige est par endroit trop fondue, cela fait de la soupe pas très agréable à franchir : nous n’avons pas très envie d’avoir les pieds mouillés par cette température. Encore un peu plus haut, la couche est déjà bien épaisse : nous sommes ravis de pouvoir utiliser les empreintes faites par les copains avant nous.

Cela continue à monter et c’est toujours le bonheur.

Arrivée au sommet

Nous sommes à l’aise dans les rochers et trouvons assez facilement notre chemin. Bref, pas de difficulté majeure pour cette montée et quelle récompense au sommet !

Comme je le disais plus haut, difficile de juger la difficulté d’un parcours. Pour nous, la montée passe facilement : elle est raide mais nous ne sommes pas pressés, et chaque petite pause est un peu de temps bien employé à admirer les paysages.

J’aurais pu rester au sommet des heures à admirer le panorama, si ce n’est qu’évidemment au bout d’un moment, on se refroidit à ne plus marcher. Reste donc à descendre.

Descente par Scott’s Track

La descente, on a tendance à penser que c’est plus facile.

Chose n’est pas coutume, c’est cette partie qui aura été finalement la plus délicate ! Nous ne sommes pas redescendu par le même chemin puisque nous avons pris le Scott’s Track au retour. Un peu plus long que l’aller, il permet d’être moins raide.

Cependant, alors que pour monter il s’agissait surtout de roches, ce versant là est plus terreux. Et qui dit terre avec de la neige qui fond, dit glissades ! Ça n’a pas manqué : une première magnifique de la part de Nico. Après m’être assurée que tout allait bien, j’ai osé rire un peu tellement sa pirouette était improbable. Puis une deuxième sans aucun style pour moi un peu plus tard. Rien de bien grave, mais de quoi avoir de belles traces de boue en souvenir… Vivement la douche !

Une bonne douche pour se remettre

L’emplacement de camping du DOC est scenic à souhait mais avec des commodités restreintes. Heureusement dans le village de Arthur’s Pass, il y a une douche publique à 2 dollars les 4 minutes. Le gérant, super sympa, me fait de la monnaie sur 10 dollars : de quoi être propres comme des sous neufs. Enfin, il faut voir la douche… En extérieur, sans pression et avec de l’eau tiédasse ! Une douche mémorable après une randonnée grandiose !

Il semblerait que grâce à cette ascension nous ayons vu le plus beau de ce que le parc national peut offrir. Même avec le beau temps, les températures sont très fraîches (négatives la nuit). Dès le lendemain, nous reprendrons donc la route avec le bout des doigts gelés mais avec des paillettes plein les yeux. Cette étape aura été à la hauteur du dénivelé : cette randonné restera un excellent souvenir de l’île du Sud.