Lac Inlé à pied, en bateau ou à bicyclette (partie 2)

Lac Inlé à pied, en bateau ou à bicyclette (partie 2)

Après avoir découvert le lac Inlé à bord d’une barque à moteur, autre programme très en vogue, découvrir les environs à bicyclette. Pour nous, c’était déjà la troisième fois que nous partions à vélo. Nous devons bien reconnaître que nous apprécions la liberté que ce moyen de transport nous confère (surtout dans les contrées plates plates plates qu’il y a parfois en Birmanie).

Nous nous étions donné comme objectif la source d’eau chaude : quelle déception ! Il n’y a plus rien de naturel du tout là dedans, tout est enfermé dans des bâtiments ! Nous avons donc passé notre chemin.
Nos coups de pédale nous ont portés au petit village de la veille où nous avions vu le marché. Il est donc sûrement possible de tout visiter à vélo, le bruit du moteur de la barque en moins. Il est même possible de se payer une petite traversée pour rejoindre la rive opposée si on désire visiter un point en particulier ou éviter un aller-retour.

À la main, comme les romains

Un peu plus loin, nous avons pu être surpris par le peu de moyens dont disposent les Birmans pour tout faire. C’est le cas des routes qui sont faites de A à Z à la main : casser les blocs de pierre à la masse, trier les cailloux à la main, les porter par paniers puis les disposer un par un sur la future route… Même le goudron est mis à chauffer dans de grands bidons avant d’être versé par une sorte d’arrosoir ! On doit avouer qu’on a ressenti une certaine gêne à passer à coté de ces gens qui pour nous travaillaient comme des forçats : vous comprendrez pourquoi il n’y a pas de photo. Depuis, nous avons appris que beaucoup de routes avaient été construites par des personnes condamnées à des travaux forcés… Cela ne nous a pas empêchés de sortir notre « mingalabar » (bonjour en birman) de rigueur !

On nous mène en bateau ?

C’est sur le chemin du retour que notre balade a vraiment commencée. Nous nous sommes enfilés dans un petit chemin de terre qui nous a emmenés dans un village où tout était dédié à la distillerie des cannes à sucre. Là, il y avait une vraie visite intéressante et qui plus est sans magasin à la fin !
Puis, nous avons poussé jusqu’au bord du lac où à pied, nous nous sommes promenés dans un village sur pilotis. Un homme bienveillant nous a proposé de monter dans sa barque à rames. Quel bonheur et quelle quiétude ! Voilà pour nous ce qu’est le lac Inlé : pas de fioritures, pas d’usines à touristes, juste un village reculé avec ses habitations sur pilotis et ses habitants tout sourire. Nous avons malheureusement déchanté lorsque notre batelier improvisé nous a demandé 2000 kyats (!) après même pas dix minutes de promenade. Nous ne nous sommes pas démontés et avons refusé de payer puisque nous n’avions rien demandé (d’autant que le prix annoncé était vraiment abusé). Bien essayé, cela aurait pu marcher. En effet, la façon de faire ne nous a pas du tout plu, s’il avait annoncé la couleur dès le départ, nous aurions peut-être été d’accord pour une rétribution ou nous aurions eu le loisir de complètement refuser ! « I don »t ask, I don’t pay !« , non mais !

Lac Inlé, une belle rencontre

Nous avons néanmoins continué notre balade dans ce même village sachant très bien que cette petite erreur de parcours n’était au fond pas si importante. Quelques mètres plus loin, nous avons vu une jeune maman et sa fille que nous sommes allés saluer avec un joli « mingalabar » qui va bien. Après avoir montré un intérêt certain pour sa maison, elle avait elle aussi envie d’en savoir plus sur ces étranges personnes qui venaient la voir chez elle. Nous l’avons donc suivie à sa demande. Ce fut une des plus belles rencontres que nous ayons vécue en Birmanie jusqu’à présent.

Nous nous sommes très peu parlé mais pourtant nous avons tant échangé. Entre nos photos de famille, nos dessins sur le carnet, la carte du Myanmar avec notre trajet, le ballon pour sa fille et les photos en polaroïd (merci Julien !), nous n’avons pas vu le temps passer et sommes restés une heure et demie avec elle. Ce fut un vrai moment de partage et d’échange ! C’est aussi ce que nous cherchons en voyageant et cela nous a vraiment rempli le coeur de bonheur. Nous nous demandons cependant ce qu’elle a pensé de cette rencontre impromptue : lui a-t-on apporté autant que ce qu’elle nous a offert ?

En somme, le lac Inlé oui, mais il faut absolument se laisser aller à une découverte non formatée ! La balade en bateau n’est finalement peut-être pas un passage obligé, alors qu’aller se perdre en vélo dans les villages aux alentours puis à pied et y faire de belles rencontres est un des points forts du lac Inlé. Vous ferez sans doute tout de même votre tour de barque (et certainement sans moteur ;)) et risquez de découvrir et d’aimer l’envers du décor !

4 thoughts on “Lac Inlé à pied, en bateau ou à bicyclette (partie 2)

  1. coucou!

    J’ai adoré cet article (bon les autres aussi 😉 )
    Bravo pour ces photos magnifiques, c’est un vrai régal de les regarder!
    bonne continuation
    à très vite
    gros bisous
    lety

    1. Bagan a été une très belle découverte pour nous également ! Nous sommes justement en train de préparer un article dessus :p …

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