La Tasmanie vue par ses plages de la côte est

La Tasmanie vue par ses plages de la côte est

Les îles en général, on adore. On aime la possibilité que la mer ne soit pas loin, qu’elle nous entoure, nous surveille et nous borde. La mer, on l’aime calme et sereine, on l’aime venteuse et déchaînée, on l’aime grise, verte ou bleue. Et puis on aime les côtes, quelle soit en falaises ou en plages. En Tasmanie, de tous côtés nos yeux ne cessent de se lasser de la présence de la mer ou de l’océan et nos pieds de nous faire longer ces côtes. Pour le moment, nos pas nous ont guidés sur des plages de sable plus belles les unes que les autres : en voici une sélection présentée dans l’ordre de nos découvertes.

La péninsule de Tasmanie – Lime bay

C’est dans la péninsule de Tasmanie que nous avons commencé nos aventures, un peu plus difficilement que prévu puisque nous n’avions pas trouvé de camping pour la première nuit. Nous n’avons donc pas découvert les trois caps, partie de la péninsule qui est, paraît-il, magnifique grâce à ses falaises plongeant dans la mer de Tasmanie… À découvrir pour un prochain voyage !

En revanche, ce semi-échec nous a donné l’occasion de découvrir la réserve d’état de Lime Bay, réserve qui nous a enchantée. La plage du camping n’était pas désagréable :  nous y avons posé nos chaises et passé un très bon moment (à l’abri du vent !).

Par ailleurs, c’est dans cette réserve que nous avons pu faire notre randonnée « d’ouverture » qui au-delà de nous offrir nos premières rencontres animalières océaniennes (serpent, echidnus et cacas de wombat à la pelle), nous a donné un aperçu de ce que peut être une magnifique plage déserte comme nous les aimons. Du sable fin à perte de vue, aucune présence humaine, de l’eau qui donne envie de se jeter dedans à jamais et des dunes difficiles à franchir mais tellement belles à admirer !

Les plages de Coles Bay

C’est à Coles Bay que nous avons ensuite garé notre splendide Tyto pour quelques nuits (à défaut d’avoir réservé il y a six mois au camping du parc national de Freycinet…). Alors que la matin même nous avions quitté la péninsule de Tasmanie sous une pluie battante, c’est avec beaucoup d’étonnement que nous avons vu une magnifique éclaircie se profiler. Elle nous aura permis de profiter en fin de journée de Richardsons Beach. Même si le sable était moins photogénique que celui de la veille et la mer peut-être moins turquoise, le mont Amos et ses copains en toile de fond rendent ce petit coin du monde un endroit où il fait très bon être.

Et quand nous y retournons le lendemain, sans nuage, l’impression se confirme !

Freycinet National Park : la plage de Wineglass bay

Difficile de venir en Tasmanie sans avoir entendu parler de cet endroit, la Wineglass Bay. Impossible donc de ne pas aller à sa découverte pour savoir ce qu’il en retourne vraiment ? Et bien si, nous n’y serons pas directement allés 😉 ! Cette plage n’est accessible qu’à pied, via un sentier très bien balisé à suivre depuis le visitor center du parc national du Freycinet. Nous avons fait le choix de faire une autre randonnée, la plus difficile du parc, en espérant s’éloigner de la foule. Nous avons tout de même rencontré du monde lors de l’ascension du mont Amos (dont des touristes peu préparés malgré les nombreux avertissements au regard de la difficulté de la randonnée). Une fois au somment du mont, nous avons pu admirer cette plage qui n’est pas célèbre pour rien. La beauté de la mer se conjugue avec la pureté du sable pour rendre cette plage incroyable et surtout toujours vierge de constructions humaines.

 Comme nous avions fait le choix nous de commencer notre randonnée directement depuis notre camping situé à 4 kilomètres de là, nous n’avons pas pris la peine de pousser, une fois le mont Amos redescendu, jusqu’à la plage. Car en grands snobs que nous sommes à présent, le monde aperçu depuis là-haut nous faisait craindre trop de touristes à notre goût pour que cette plage devienne LA plage de notre cœur.

Friendly Beaches

Après avoir profité des commodités du camping payant (laverie faite, tank d’eau rempli, plein de provisions réalisé), nous sommes allés profiter d’un camping gratuit situé à quelques encablures de là. Nous avons dû un peu lutter pour obtenir une place en osant aborder tout le monde pour savoir qui restait et qui partait : une fois l’emplacement obtenu, nous nous sommes dit qu’il fallait au moins en bénéficier deux nuits ! Et c’était bien le minimum pour profiter au mieux de cet endroit incroyable.

Le sable blanc qui crisse à chaque pas (c’est comme l’impression de marcher dans de la neige mais sans avoir -trop- froid), le bruit des vagues qui roulent, le cri des mouettes et autres oystercatchers auront été un spectacle de chaque instant notamment durant notre après-midi plage à l’abri du vent sur nos chaises de Bidochon !

Les plages de la Bay of Fires

Autre incontournable de Tasmanie, la bay of fires

Pour le point historique, cette baie ne doit pas son nom à la couleur orange très particulière des rochers due à la présence de lichen mais aux feux aborigènes (pour fertiliser les sols) vus par Tobias Furneaux en 1773. Ici aussi nous avons pu profiter d’un camping gratuit (Jeaneret campground) très agréable où nous sommes restés deux nuits. Je vais être très rapide dans ma description de la plage. Oui, évidemment c’est beau : la mer est belle, le sable est beau (quoi qu’un peu trop mou quand on marche longtemps :-)) et les rochers orange ne gâchent rien. Néanmoins, j’avais tellement vu en photographie cet endroit en préparant ce voyage et lu des commentaires admiratifs, que je dois admettre que j’ai été déçue ! Toutes les autres plages que nous avions vues jusqu’alors avaient également un petit quelque chose d’extra-ordinaire que je n’ai pas forcément retrouvé à cet endroit… Pourquoi ? C’est assez dur à dire… Peut-être parce que sur les plages de la bay of fires que nous avons arpentées, la présence humaine est toujours visible : soit par la présence des maisons à Binalong Bay ou la présence des caravanes sur la plage suivante. Il n’empêche que j’ai aimé cet endroit mais moins que ce je croyais : de quoi me faire réfléchir sur la nécessité de ne jamais trop préparer la découverte d’un endroit, et de l’importance de se laisser porter par ses envies et les occasions du moment !

Finalement, peut-être qu’à la lecture de nos impressions vous l’aurez compris, ce sont les Friendly Beaches dont nous garderons peut-être le meilleur souvenir comme la plage idéale : personne, pas de constructions humaines, du sable fantastique, des rouleaux à ne pas s’en lasser, une mer fascinante et des oiseaux à observer à chaque instant !

Ah oui, j’ai peut-être oublié un détail dans cet article… À aucun moment nous n’avons pu tremper guère plus que nos orteils et nos chevilles et avons rarement enlevé nos pulls sur la plage ;-). Il ne faudrait pas que ces plages de rêve le soient pour tous : c’est certainement leurs conditions climatiques qui font qu’elles sont toujours aussi belles et préservées des constructions et de l’invasion humaine !

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