L’île de Lifou : probablement notre plus gros coup de coeur en Nouvelle-Calédonie

L’île de Lifou : probablement notre plus gros coup de coeur en Nouvelle-Calédonie

Après notre roadtrip sur la Grande Terre et notre farniente à la plage d’Ouvéa, nous partons en direction d’une autre île Loyauté : l’île de Lifou. Comme d’habitude, nous n’avons rien de prévu et pire, nous n’avons aucune idée de ce qui nous attend. Chanceux que nous sommes, nous allons en prendre plein les yeux dès notre arrivée sur cette île du bout du monde !

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Vol sur Air Loyauté

Installés à bord d’un petit avion (Nico me dit un Twin Otter), nous sommes aux premières loges. Nico n’a d’yeux que pour les pilotes avec qui il pourrait presque discuter et moi pour le paysage par le hublot. Le départ d’Ouvéa ne me permet pas d’avoir d’aussi belles vues qu’à l’aller. En revanche, notre arrivée sur Lifou m’enchante !

L’île parait assez vaste et tellement sauvage. Aucune construction humaine n’est visible pour le moment. En s’approchant des côtes, je n’en crois pas mes yeux. Les falaises tombent à pic dans une eau cristalline. Je vois déjà la vie marine de ma place, qu’est-ce que cela sera lorsque nous serons sur l’île !

En s’approchant de la piste, nous découvrons quelques maisons éparses. Les cases traditionnelles sont bien présentes sur l’île : à chaque regroupement d’habitation j’aperçois une case très bien entretenue. Nous verrons qu’elles sont bien plus belles que celles découverte au centre Tjibaou par exemple. Ces lieux sont très importants dans la culture Kanak. Ce sont souvent des chefferies, lieu central pour la vie de la tribu : nous ne nous sommes pas permis d’en prendre en photo.

Voiture et hébergement

À l’aéroport, un représentant de Toyota, chez qui nous avons loué notre véhicule, nous attend pour nous donner les clefs de notre bolide. Il a l’air très surpris que nous demandions à noter sur le contrat les quelques rayures que nous avons repérées en faisant le tour. « Ça y est, on a vu ensemble » dit-il de façon très ingénue. Le véhicule est tout neuf, en très bon état. Espérons que nous n’aurons pas de souci au retour… Nous payons cette voiture assez chère (environ 65 euros) mais nous voulions une automatique. Quand on voit l’état des LocaV (à tout de même 45 euros), nous sommes bien contents de notre choix !

Pour Lifou, nous avions trouvé un hébergement, Wanalaï, sur le site d’Airbnb qui avait de très bons commentaires. C’est sommaire dans le sens où notre chambre possède juste un lit double mais le logement est parfait à nos yeux. L’espace commun est très confortable, la cuisine fonctionnelle et les sanitaires parfaitement propres. Les propriétaires, Marina et Guillaume, vivent également dans la partie commune : ils sont toujours disponibles pour échanger avec nous. Encore merci à eux pour tout ce qu’ils nous ont expliqué sur leur magnifique île et ses habitants ! Enfin, ce lieu nous a permis de faire la connaissance d’autres voyageurs dont certains avec qui le courant passe super bien. Ce côté « auberge espagnole » nous rappelle des très bons souvenirs d’il y a 10 ans chez Katy aux îles Key en Indonésie où nous avions rencontré Heather avec qui nous étions encore en voyage l’été dernier !

Falaises de Joking et leurs couchers de soleils

Guillaume, notre hôte, nous invite à faire le tour de son terrain. Il est parfaitement situé avec une vue imprenable sur les falaises de Joking. Pour ne rien gâcher, le soleil se couche juste en face. Nous ne louperons pas un soir ce spectacle magique offert par la nature !

Pour ceux qui ne logent pas ici, il est tout de même possible de profiter d’un beau point de vue sur les falaises de Joking en se garant juste à côté du Faré Falaise puis en se posant sur le muret face au coucher de soleil. Avec un peu de chance, vous pourrez, comme nous, apercevoir une raie en train de vivre sa vie juste en bas. Voir la vie marine depuis la terre ferme, c’est une nouvelle expérience pour moi. À chaque fois, c’est un émerveillement.

Baie de Jinek : vive le monde de Némo

Même si depuis les bords de falaises on peut déjà apprécier le spectacle, se mettre à l’eau est évidemment encore plus efficace. N’étant pas toujours à l’aise comme un poisson dans l’eau, le site de la baie de Jinek était juste parfait pour moi !

Tout comme aux Samoa où nous avions beaucoup aimé le deep marine reserve et le clams sanctuary, l’accès est ultra simple depuis la terre ferme. Sauf qu’ici, c’est gratuit ! De quoi y revenir plusieurs fois : cela m’a permis d’être de plus en plus à l’aise et reconnaître des éléments évoqués par Guillaume.

Heureusement que notre visite de l’aquarium à Nouméa m’a permis de connaître le nom de quelques espèces rencontrées sous l’eau. En vrac, j’ai reconnu des poissons clowns, des cochers, des demoiselles, des balistes picasso et plein d’autres dont j’avais déjà oublié le nom… Il y avait également quelques petits bénitiers et j’ai découvert les spirobranches. Bref, un nouveau monde à portée de palme !

  • Accès gratuit
  • Privilégier la marée haute pour ne pas endommager les magnifiques coraux
  • ATTENTION : pour préserver la vie marine, ne pas mettre de crème solaire. Très sensible au soleil, perso j’enfile un t-shirt avant et hop, je suis tranquille et surtout, le monde de Némo aussi !

Plage de Wé – Baie de Chateaubriand : vive les résurgences

Le premier jour à Lifou nous avons eu besoin de faire des courses. En effet, pour calmer un peu le budget qui s’est enflammé ces derniers temps, nous profitons de la cuisine propre et fonctionnelle pour préparer nos repas à moindre coût. Le plus grand magasin étant à Wé, nous nous y rendons sans penser que la plage juste à côté allait autant nous plaire. Elle est jolie, calme et l’eau bien belle. Il y a des « sables mouvants » selon les enfants de la plage. Probablement des résurgences des nappes phréatiques. De quoi s’amuser un peu !

Plage de Peng, sa tortue et ses couchers de soleil

Cette plage est assez petite (à notre goût puisque notre activité favorite est de marcher sur la plage et non de s’y faire rôtir en plein soleil). Néanmoins, elle a un charme fou encadré par les rochers abrupts.

Nous nous sommes baladés sur ces rochers surplombant la mer. Il y a de nombreux trous et fissures : le ressac de la mer y fait des borborygmes assez rigolos à écouter.

Quand on s’approche du bord, l’eau est tellement limpide qu’on peut voir la vie marine sans effort. Aujourd’hui, c’est une tortue qui nous fait l’honneur de sa présence. Si nous en avons vu partout et tous les jours depuis que nous sommes sur les îles Loyauté, là, elle se laisse admirer de haut. C’est un moment parfait !

Cette plage est idéalement orientée pour admirer les couchers de soleil. Néanmoins, nous logeons à presque une heure de route de là. La saison des mariages vient de commencer. Qui dit mariage dit probabilité de personnes un peu éméchées au volant. La veille, nous avons vu une voiture retournée sur la bas côté d’une belle ligne droite… Nous ne prendrons pas le risque de conduire de nuit, surtout que nous avons un lieu de choix pour admirer le coucher du soleil, au fond de notre jardin du moment !

Plage de Kiki ou chez Jean-Paul pour aller à Kiki Beach

En temps normal, nous détestons avoir à payer pour accéder à un endroit naturel. Les règles en Nouvelle-Calédonie sont un peu biaisés. Il y a une très forte prédominance de l’appartenance d’un lieu à une tribu. Pour accéder à cet endroit privé, il faut passer par le jardin de Jean-Paul. Nous nous plions donc à la règle et payons les 500 francs demandés par personne. Nous déposons la somme dans la boîte prévue à cet effet et alors qu’on s’avance pour commencer la marche, Jean-Paul arrive.

C’est la première fois que nous rencontrons un Kanak déchiré, ce n’est pas très beau à voir, même si ses mimiques me font bien sourire quand même. Il n’est pas méchant du tout et répète 3 fois les indications : la planète elle est belle, il faut suivre la route qui devient un chemin et les morceaux de tissus accrochés aux branches, à gauche au rond point puis à droite à l’arbre couché, la nature elle est belle, puis prendre les échelles primitives, la planète elle est belle (bis puis ter)… Bref, impossible de se perdre !

Arrivés à Kiki beach, ouf, ça va, nous ne sommes pas déçus !

Le lieu est très joli et la baignade rafraîchissante (on visite en hiver, dommage on n’a pas eu si chaud que ça sur le chemin). L’eau est fraîche à la surface car sur la plage il y a une source qui jaillit et se jette immédiatement dans l’eau !

  • Accès payant : 500 francs par personne
  • Prévoir des chaussures fermées pour les 30 à 40 minutes de marche pour y accéder (en tongs, c’est galère car les rochers du chemin sont parfois assez coupants)
  • N’y aller qu’à marée basse sinon il n’y a pas de plage…

Plage de Luenghôni

Tous les endroits découverts nous ont plu, mais cette plage encore un peu plus. Parfaitement sauvage et facilement accessible, nous avons pu y pique-niquer car il y a beaucoup d’ombre l’après-midi grâce à la végétation. Elle est suffisamment longue pour offrir une belle balade les pieds dans l’eau. Nous y sommes allés en semaine : nous y étions seuls jusqu’à ce que nos acolytes du Airbnb débarquent troubler notre quiétude 😉 !

Nous avons vu une tortue depuis la plage, mais une fois dans l’eau, impossible de la retrouver. Notre copain Alain est plus chanceux. À défaut, nous avons pris plaisir à observer de nombreuses anémones et poissons clowns.

Grottes alors !

J’ai beaucoup évoqué les plages de Lifou, ses falaises et sa vie marine. Pourtant, cette île regorge aussi d’autres trésors : il y a notamment des grottes en eau qui ont l’air de valoir le détour. Néanmoins, pour ces visites, il faut passer par un guide et payer par personne. Lorsque nous reviendrons avec un budget moins serré, ces dépenses nous paraîtront probablement moins importantes. Pour le moment, nous nous sommes contentés de ce que l’île avait à nous offrir gratuitement et en autonomie. Ces premières découvertes m’ont donné qu’une seule envie, revenir à Lifou !

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9 thoughts on “L’île de Lifou : probablement notre plus gros coup de coeur en Nouvelle-Calédonie

  1. Les conseils pratiques sur les lieux à visiter et les expériences marines renforcent l’attrait. Une lecture inspirante pour tout voyageur en quête d’émerveillement.

  2. Vos articles sont intéressants sur la NC, il es difficile de trouver des détails.
    Combien de jours avaient vous passé à Lifou ?
    Idem pour Ouvea ?
    A voyre avis, après Lifou et Ouvéa, est ce qu’il est tout de même intéressant d’aller à l’île des Pins?
    Merci
    Hervé

    1. Bonjour,

      Nous avons d’abord passé 11 jours sur la grande terre, puis direction Ouvéa (4 jours), Lifou (5 jours) et île des pins (7 jours mais nous nous sommes fait un cadeau en allant au Méridien…).
      Ouvéa, la plage est incroyable mais il n’y a que peu de choses à faire. Lifou est beaucoup plus riche donc potentiellement prévoir plus de temps. L’île des pins me semble un passage obligé, c’est très beau. Dur dur de choisir ;)!

  3. Vos articles sont intéressants sur la NC, il es difficile de trouver des détails.
    Combien de jours avaient vous passé à Lifou ?
    Idem pour Ouvea ?
    A voyre avis, après Lifou et Ouvéa, est ce qu’il est tout de même intéressant d’aller à l’île des Pins?
    Merci
    Hervé

  4. J’ai vécu à Lifou de 2004 à 2017 ( enseignante durant 4 ans au collège de Mou, puis en retraite.)
    J’habitais près de LUENGHÔNI.
    Ayant perdu la plupart de mes photos, je cherche sur le web …
    Merci beaucoup pour votre reportage qui reflète parfaitement mes sentiments sur Lifou et ses charmants habitants.
    Ils me manquent …

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