Les débuts laborieux de notre road trip en van en Nouvelle-Zélande

Les débuts laborieux de notre road trip en van en Nouvelle-Zélande

Après notre road trip de 3 semaines en Tasmanie, nous avons l’impression d’attaquer le vif du sujet de notre voyage au long cours avec notre arrivée en Nouvelle-Zélande. En effet, après cette première étape de mise en jambe, nous nous lançons à présent pour un road trip de 2 mois ! Génial, non ? Sauf que nos débuts ne se seront pas passés aussi facilement que prévu…

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Accepter le changement

Nous ne sommes pas à notre premier voyage au long cours donc nous savons que la fin de la première étape du voyage est un cap à franchir. Il faut faire le deuil du temps qui passe trop vite, le deuil de cet endroit du monde que l’on vient de découvrir et que l’on n’a pas encore envie de quitter, le deuil des choses qu’on aurait voulu faire et qu’on ne pourra pas…

Et puis, il faut se préparer à être de nouveau déstabilisé et ne plus avoir ses repères. Si nous aimons autant voyager, c’est que nous aimons, évidemment, ces petites secousses et ces ruptures dans le quotidien. Néanmoins je redoutais un peu le cap à franchir de ce changement de van, de lieu et de météo…

Découvrir le van

Récupérer les clefs du van

Pour la petite histoire, dès que nous avons su que nous repartions en voyage au long cours, nous avons rêvé de Nouvelle-Zélande. Rapidement, nous avons donc réservé notre van kiwi : nous avons pris le temps de comparer les options et de regarder des quelques vidéos avant de le sélectionner. Pour la Tasmanie, nous étions allés beaucoup plus vite et avions même réalisé, une fois le montant payé, que nous nous étions peut-être emballés car le van n’était pas modulable (le lit à l’intérieur était fixe). Au final, nous avons été enchanté par ce van tasmanien et avons passé trois semaines à nous extasier devant ses prestations.

De ce fait, les derniers jours avant le changement, nous commencions à nous inquiéter de la comparaison que nous ferions forcément. Et nous avions raison de commencer à nous faire du mouron…

L’accueil pour récupérer le van n’était pas désagréable mais celui-ci n’était pas prêt : il manquait une chaise de camping (une chaise pour deux pour deux mois, ils pouvaient se douter que quelque chose clochait, non ?) et les torchons. Des petits détails qui nous ont fait perdre pas mal de temps puisque la gestionnaire a dû faire des aller-retours en voiture jusqu’à je ne sais où (sans compter que l’autre couple récupérant un van en même temps a réalisé qu’il manquait la glacière aussi !).

Nous prenons contact avec notre van et de nombreux petits détails nous font tiquer : on nous annonce qu’il faut éteindre le frigo la nuit sinon la batterie ne suit pas, il n’y a pas de jauge pour voir le niveau d’eau de la réserve, les moustiquaires ne couvrent pas réellement les fenêtres ouvertes, nous n’aurons pas le droit de mettre les toilettes (que nous ne voulons surtout pas utiliser car personne ne veut les vider) dans le coffre de toit… Et surtout, nous ne voyons absolument aucun rangement à bord du van, que cela soit pour le stock de nourriture ou pour nos affaires !

Les Bicnic rongent déjà un peu leur frein mais prennent les clefs sans partager immédiatement leur mécontentement auprès de la loueuse : râler dès maintenant ne permettrait pas au van de s’améliorer dans la seconde…

Aménager le van

Nous voilà donc partis avec notre van faire le plein de courses en nous demandant où nous allons pouvoir ranger nos provisions dans ce petit espace. En face du magasin choisi, il y a une grande surface spécialisée dans le bricolage. Ni une ni deux, nous y allons pour faire quelques emplettes pour « pimper » notre van.

C’est seulement après quelques menus achats (des boîtes pour ranger nos affaires, un conteneur pour garder de l’eau potable supplémentaire, une bassine pour faire la vaisselle) que nous commençons à y voir un peu plus clair.

Il nous aura fallu au final plus de trois jours pour trouver une organisation efficace dans le rangement ! Et du coup pendant ces trois jours, nous n’avons fait que râler sur notre titi : que cela reste clair, on préférait toujours être là en voyage qu’à la maison en train de travailler ! Pour rappel, notre van en Tasmanie au bout d’une demie-heure, était opérationnel et après une soirée et une nuit nous étions complètement fan de lui.

Après 5 jours, maintenant qu’on a enfin tout ce qu’il faut (dont l’épluche légume et la serpillère pour éponger l’eau qui coule sous le siège passager quand il pleut dehors 😔), on commence à voir les avantages de notre campervan. Le temps est nettement moins clément qu’en Tasmanie et nous sommes bien contents de pouvoir vivre un peu plus à l’intérieur. Deux personnes pendant deux mois dans un espace aussi réduit, heureusement qu’on s’est organisé ! À présent, chaque chose a sa place et chaque place est définie et cela est tellement plus simple et agréable de voyager dans ces conditions !

Faire le plein de tout, sauf de sous !

Arrivés à 1h30 du matin dans notre airbnb de Christchurch (notre vol avait été annulé), la nuit avait été courte donc nous ne nous étions pas levé aux aurores. Au moment où nous démarrions notre van, il était déjà 14h. Après le plein de courses (nourriture et matériel pour aménager le van), nous prenons enfin la route avec en ligne de mire un camping gratuit dans la péninsule. À destination, immense déception. Il s’agit simplement d’une aire de repos avec certes une très jolie vue mais au bord d’une route extrêmement passante. Nous prenons le temps de manger (enfin !) et décidons d’aller plus loin camper dans un camping payant quand la douche froide tombe : nous avons oublié de retirer du liquide ! À notre atterrissage à Sydney nous avions fait l’erreur de retirer à l’aéroport : cela nous avait valu une belle commission. À Christchurch, nous ne retombons pas dans le panneau. Sauf que du coup, le lendemain, bah… on a oublié de chercher une banque ! Et bien sûr, selon notre téléphone (qui capte, c’est déjà ça), l’ATM le plus proche est à 40 minutes de voiture, parfaitement à l’opposé de là où nous voulons aller…

Quand on n’a pas de tête, on a des jambes ou un moteur : paf, autre déconvenue, notre van consomme bien plus que ce qui était annoncé dans l’annonce.

Découvrir les particularités de l’île

Rencontre avec la faune locale

Bon, on commence tout de même à s’en sortir : on a des sous et on a pensé à faire de la monnaie en s’achetant un paquet de chocolat spécial « coup dur ». Nous reprenons le volant de notre campervan qui n’a pas encore d’autre surnom que « Turdy » en référence à notre week-end rodéo de 2016.

Nous arrivons finalement dans un camping gratuit (c’était bien la peine de retirer 😉) pas mal du tout et prenons enfin le temps de souffler en se sirotant une petite bière au soleil couchant.

C’est alors qu’on entend des vrombissements terribles et levons la tête. Oh ! Incroyable ! Nous sommes entourés de nuages de mouches qui ressemblent à s’y méprendre à des moustiques ! Elles ne semblent pas piquer, énorme ouf de soulagement. C’est tout de même un peu apocalyptique ! Nous n’osons plus ouvrir les portes de notre van de peur de les laisser trop entrer. Nous n’avons alors aucune envie de cuisiner avec ces mouches autour de nous… On grignote comme des pauvrets les restes du midi dans le noir : on a bien dû manger quelques mouches en assaisonnement !

En entrant dans le van, c’est la consternation : le plafond est criblé de ces petites bêtes totalement inoffensives mais vraiment envahissantes. Nous les faisons tomber comme des mouches pour dormir sereinement… Nous retrouverons d’innombrables cadavres dans notre van durant les jours à venir, jusque dans le pot de Nutella qui était resté pourtant fermé !

Et découvrir la météo du coin

Et dernier point et non de moindres, nous devons nous habituer progressivement à la météo. Alors que nous avons eu une journée magnifique à Pigeon Bay pour nous remonter le moral et commencer à apprécier la Nouvelle-Zélande, la pluie a eu vite fait de nous rattraper. Nous avons roulé sous la pluie et avons trouvé refuge au camping de Waihi Gorge où nous avons bien eu du mal à mettre le nez dehors. Quand enfin Nico s’y risque, il commence à faire copain avec un canard qui rigole bien de nous voir nous inquiéter de ces trombes d’eau…

Nos débuts en Nouvelle-Zélande se sont donc avérés un peu plus compliqués que prévu : la suite de l’aventure n’en sera-t-elle que meilleure ?

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