L’île d’Ouvéa ou à la découverte de la plus belle plage d’Iaaï et du monde
Notre tour de la Grande Terre achevé, nous nous envolons pour une des îles Loyauté : l’île d’Ouvéa. Célèbre pour avoir été le bastion d’une prise d’otage organisée par le mouvement indépendantiste durant les évènements de la fin des années 80, nous avons profité de notre séjour sur cet atoll pour en apprendre plus sur l’histoire kanak. Nous avons passé sur Ouvéa quatre jours sans avoir fait le tour de ce qu’elle avait à offrir !
Lire la suite : L’île d’Ouvéa ou à la découverte de la plus belle plage d’Iaaï et du mondeDébarquement à l’aéroport
Le vol depuis Nouméa est tout un spectacle en lui-même. L’arrivée sur l’atoll permet de bien en comprendre sa géographie : la partie immergée, le lagon et les quelques îlots sur les pointes.
La plage de sable blanc fait quasiment toute la longueur de l’île et la mer est d’une couleur incroyable. Petite déception depuis les airs : je vois clairement que tout un pan de la plage est envahi par des algues vertes…
Débarqués de l’avion, nous sommes surpris par le calme ambiant. Il n’y a personne pour nous alpaguer, nous proposer un service de taxi ou nous rabattre vers un hôtel comme cela existe tant en Asie par exemple. Quel plaisir de voyager dans une destination peu touristique !
C’est à pied que nous avions prévu de rejoindre notre hôtel situé à seulement 45 minutes de marche. Pourquoi payer un transport pour si peu ? Nos sacs sont en outre très légers puisque nous avons laissé nos affaires de camping inutiles ici en consigne à l’auberge de jeunesse de Nouméa. Cependant, à peine commençons-nous notre marche, qu’un petit camion ouvert s’arrête. Son conducteur nous propose spontanément de nous déposer à notre hôtel qui est sur son chemin ! Encore merci à lui !
L’arrivée à l’hôtel Beaupré
C’est donc tôt (un peu après 10 heures) que nous arrivons à l’hôtel où l’accueil est mitigé. La chambre n’est pas prête mais nous pouvons laisser nos bagages dans le hall est aller profiter de la plage. Les parties communes sont assez sales et ne nous disent rien qui vaillent. Sur la plage, aucune installation humaine vient gâcher la perspective : c’est bien agréable à l’œil, un peu moins pour notre derrière assis dans le sable pendant 4 heures que la chambre soit prête. Chose n’est pas coutume, Nico est très fatigué (conséquence de l’anti-isthaminique), il attend avec impatience le matelas pour y faire un petit somme !
La faune locale : requins, tortues et chiens
Pendant que Nico garde difficilement les yeux ouverts sur la plage, moi je me noie dans ce paysage incroyable. La mer est juste magnifique.
Le sable blanc m’appelle pour des balades en tous sens. Je révasse à regarder le large quand tout à coup, mes yeux ne font qu’un bond. Mais qu’est-ce que je vois là ? Non, je ne rêve pas, il s’agit bien d’un aileron de requin à quelques mètres de la plage ! Un local me confirme aussitôt que je ne rêve pas. Mon inquiétude le fait bien rire : il m’assure qu’il s’agit probablement d’un requin citron totalement inoffensif. Je le crois, mais il n’empêche que je n’ai plus très envie de me baigner !
Ce poste d’observation est à nous pour quelques jours : nous y verrons à nouveau des requins à d’autres moments. Tous les jours et plusieurs fois par jour, je suis surtout ravie de pouvoir voir des tortues ! Parfois, nous distinguons juste leur tête quand elles viennent respirer. À d’autres moments, elles font un peu le show et font quelques pirouettes pour mon plus grand bonheur.
Néanmoins, l’eau étant parfois un peu trouble et ayant assez peur des requins, je n’oserai jamais aller les voir avec le masque et les palmes. C’est peut-être une erreur, mais je suis déjà tellement heureuse au bord de la plage que je ne m’oblige à rien !
Quant aux chiens, il y en a un paquet. Normalement je les déteste… Là, je me prend d’affection pour Tic (qui s’appelle Fripouille en fait), la chienne des proprios qui nous suit dans toutes nos balades. Sans aucune papouille, ni aucune petite miette laissée à son intention, elle nous adopte néanmoins rapidement. Dès qu’elle se rend compte que nous partons en balade, hop, elle vient avec nous.
La nuit elle surveille avec Tac notre bungalow. Le jour de notre départ, elle restera à faire la tête sur notre terrasse… Oh la pauvre : je crois que c’est la première fois que je m’attache à un animal !
Les plages et leurs coucher de soleil
Parlons-en de la plage. Nous avons la chance d’être à la limite des algues vertes. D’un côté du Beaupré, la plage est remplie d’algues un peu beurk beurk mais de l’autre côté rien de rien.
J’adore me balader le long du littoral les pieds dans l’eau : ici c’est le bonheur pour nous ! Rien n’arrête nos balades, que notre fatigue et le fait qu’il faut garder des forces pour tout refaire dans l’autre sens après !
Déjà que la plage en face de l’hôtel nous plaisait bien, nous ne sommes en fait pas au bout de nos surprises. Nous louons un scooter (4000 francs la journée) pour aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. Eh oui, c’est le cas ! La plage tout au sud de l’île est juste incroyable.
C’est géographiquement la même que celle que nous arpentons tous les jours mais elle est encore plus belle. Le sable est parfait, l’eau magnifique : je ne me lasse pas de ce petit paradis sur terre !
Dans la recherche de LA plage, un élément est indispensable à nos yeux : les coucher de soleil. Ici, ils sont juste imbattables ! Merci pour le spectacle tous les soirs ! Peut-être avons-nous enfin trouvé une concurrente de taille à ce que nous considérions jusqu’alors comme la plus belle plage du monde croisée en Indonésie il y a déjà 10 ans…
Les falaises et le pont de Mouly
Avec notre scooter, nous avons visité le sud de l’île. Nous avons donc découvert cette plage paradisiaque où j’aurais pu passer la journée sans problème ! Nous sommes également allé faire un tour aux falaises de Lékiny où nous nous sommes promenés dans la lagune.
Enfin, le pont de Mouly était en réfection. Il parait que c’est un super spot pour observer les raies et requins en contrebas, on a loupé ça !
Tous les lieux et l’histoire qui nous restent à découvrir
Incroyable mais vrai, on s’est gardé plein de choses à découvrir pour les prochaines fois ! Nous n’avons loué un scooter qu’une seule journée et n’avons pas eu l’occasion de visiter le nord. Les trous d’eau, le snorkeling ou encore lieu de mémoire pour les dix-neuf seront au programme lors de notre prochaine venue.
Internet a été d’une grande aide pour en apprendre plus sur la prise d’otage d’Ouvéa. Lors de notre présence, Darmanin faisait le déplacement sur l’île. Il était fermement attendu au rond-point par une micro manifestation. L’île ne comptant que 2500 habitants, ils n’étaient guère plus que 15 participants avec une banderole de fortune : nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion d’échanger avec eux.
L’histoire de la Nouvelle-Calédonie est complexe, nous commençons seulement à en comprendre quelques éléments.
Un des sujets abordés par le ministre lors de sa venue était le problème de la montée des eaux. Aux Samoa, ce phénomène nous a sauté aux yeux mais les locaux évoquaient le tsunami et les grandes marées. Sur la plage, j’ai interrogé un pêcheur (après s’être salué tous les jours, il était temps de faire un brin de causette !). Il nous a montré où arrivait l’eau quand il était petit… Lui évoquait davantage les changements de climat de la planète.
Nous savons qu’en voyageant, nous participons au réchauffement climatique. Une fois de plus, je m’interroge. Comment profiter des beauté de la planète sans la détruire ?
- https://bicnic fr/ile-ouvea-plus-belle-plage-du-monde/
One thought on “L’île d’Ouvéa ou à la découverte de la plus belle plage d’Iaaï et du monde”
Ca fait rêver, surtout avec l’été un peu morose qu’on a en France métropolitaine…
Merci du partage : les photos depuis l’avion sont à couper le souffle 🙂